Une nouvelle exposition au Musée de la Romanité à Nimes

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À Nîmes, le Musée de la Romanité propose, à partir de ce vendredi 20 décembre 2019 et jusqu’au 8 mars 2020, une exploration virtuelle de l’Empire romain. Cette exposition est le fruit des nouvelles technologies de numérisation. Au cours de la visite, nous sommes invités à “voyager dans l’histoire, au fil de projections spectaculaires des sites archéologiques de Palmyre, Aphrodisias, Leptis Magna ou Pompéi… Alliant monuments méconnus et symboles du patrimoine mondial, l’exposition invite à découvrir les modèles urbains et architecturaux des cités romaines, si différents et à la fois si semblables”.

Le travail de relevés numériques 3D de tous ces sites patrimoniaux a été réalisé par la société Iconem qui a déjà conçu des expositions immersives numériques : “Sites éternels” au Grand Palais en 2016 et “Cités millénaires” à l’Institut du monde arabe en 2018. “Entièrement numérique, ce voyage didactique et émotionnel sera le prolongement logique d’une visite de la ville de Nîmes et de ses monuments antiques, remis dans leur contexte, à l’échelle d’un empire, dans une expérience sensorielle à la frontière du virtuel et du réel”, promet le communiqué.

Le Musée de la Romanité est ouvert depuis juin 2018. Il a déjà accueilli plus de 370.000 visiteurs.

Qui était Agrippa?

https://www.louvre.fr/oeuvre-notices/agrippa

On reconnaît dans ce visage empreint de rigueur un portrait d’Agrippa, général et gendre d’Octave-Auguste. Le buste, d’une grande qualité plastique, est une copie d’époque romaine d’un original aujourd’hui perdu. D’après les textes antiques, plusieurs statues ont été érigées en l’honneur d’Agrippa et peuvent donc être à l’origine de ce portrait. Parmi toutes ces possibilités, on retiendra l’hypothèse du grand bronze érigé au Panthéon, aux environs de 25 avant J.-C.

Un portrait de qualité

Le buste représente un homme d’âge mûr, la tête tournée vers la gauche. La chevelure est organisée en mèches courtes et plates ramenées vers l’avant. Le visage, dont le modelé très souple prend en compte les marques de l’âge, est animé d’une grande détermination. Cette autorité qui émane de la figure est particulièrement sensible dans le regard, sur lequel l’arcade sourcilière proéminente vient projeter une ombre. Le sentiment ne s’exprime toutefois pas au travers d’un pathétisme outré ; la réalisation reste en effet d’une grande sobriété.

Un proche d’Octave-Auguste

Ce portrait a été découvert en 1792 dans l’une des propriétés du prince Camille Borghèse à Gabies. Il a été exposé dans la villa du prince à Rome, avant d’être acquis par Napoléon en 1807, avec le reste de la collection Borghèse.L’identification de l’effigie a pu être déterminée avec certitude grâce à la comparaison avec les monnaies : ce visage énergique au regard sombre est celui de Marcus Vipsanius Agrippa (63-12 avant J.-C.), ami et gendre d’Auguste dont il fut aussi le général le plus illustre. Principal artisan des victoires contre Sextus Pompée et Marc Antoine, il a en effet permis d’asseoir le pouvoir du prince. Homme d’Etat et protecteur des arts, son rôle fut déterminant dans la vie politique de Rome puisqu’il assuma les charges de préteur, de gouverneur, de consul et d’édile. Il fut également à l’origine d’une politique urbaine d’envergure, qui vit la rénovation et la construction d’aqueducs (tel le pont du Gard en Gaule), de bains publics, de portiques, d’égouts.

Une copie grecque d’un original romain ?

On conserve plusieurs exemplaire de ce type de portrait. Celui du Louvre se distingue par la grande qualité de son modelé, qui rend sensible la présence des chairs sur la structure osseuse. Aussi a-t-on voulu voir dans ce portrait le travail d’un artiste grec travaillant à Rome, voire une oeuvre originale. En réalité, il s’agit bien d’une copie dérivant d’un modèle romain. Le traitement particulier de la chevelure laisse à penser que ce modèle original était un bronze. Or, si l’on se réfère aux textes antiques, l’une des plus fameuses statues en bronze d’Agrippa est celle érigée au Panthéon. L’édifice, construit sous la direction d’Agrippa, a été achevé en 25 avant J.-C. ; on situe cette copie en marbre quelques années après, aux environs de 25-24 avant J.-C. Cependant, le raisonnement demeure hypothétique : les portraits d’Agrippa ont été retrouvés sans leur base, si bien qu’il est impossible de les rattacher avec certitude aux mentions littéraires.

Agrippa figure sur les As de Nimes associé à Auguste!

Venez voir l’As de Nimes!

L’As de Nîmes a circulé pendant plus de 60 ans, à l’époque christique, au sein du vaste Empire Romain. Bien que connu des amateurs de pièces anciennes, l’As est aussi connu pour donner à la ville son emblème à travers les millénaires.

L’As est certainement le premier emblème reconnu de Nîmes mais nous faisons erreur en le nommant ainsi! Il s’agit en réalité d’un Dupondius, une pièce qui a deux fois la valeur de l’As. Mais bon… Passons! Il y a 2044 ans, le premier As était frappé à Nîmes, une curiosité appelée à connaître une notoriété.

Commençons par le commencement. La République Romaine est déchirée, César vient d’être assassiné et deux camps se forment pour diriger “le monde connu”. A l’ouest, Octave, petit neveu et fils adoptif de César. A l’est, Marc Antoine, fidèle général et Cléopâtre, ancienne conquête du dictateur. L’ultime bataille entre les deux parties aura lieu sur la Méditerranée, à Actium en 31 avant JC. Et avec elle, c’est la République qui fait place à l’Empire.

A l’aide D’Agrippa, Octave remporte la bataille. Une fois Antoine et Cléopâtre suicidés, Octave devient Auguste, l’égal des dieux, et règne seul sur le nouvel Empire Romain. Le premier des empereurs veut notifier sa gloire et celle de ses généraux et demande en 27 avant notre ère qu’une monnaie soit frappée en souvenir de cette instant mémorable et historique.

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C’est maintenant que Nîmes devient importante. On connaît l’attachement d’Auguste à cette ville car on devra à l’empereur bon nombre de travaux pharaoniques… Mais celui qui reste aussi éphémère qu’immortel demeure l’emblème de la cité, le fameux As de Nîmes qui fera de la ville un des plus importants centres de monnaie de toutes les provinces de l’Empire.

Une belle pièce composée de cuivre et de zinc (rare), lourde de sens, voilà ce qu’est le Dupondius frappé à Nemausus. L’As au crocodile, comme on dit. Car sur cette pièce, on y trouve un crocodile enchaîné à une palme. C’est la soumission de la grande Egypte à l’immense Rome. On peut y lire COL NEM, Colonia Nemausus autrement dit colonie de Nîmes. En retournant le Dupondius, on voit une chose rare pour l’époque, deux bustes (peut-être pour la valeur du Dupondius que l’on divise en 2 pour avoir un As), celui d’Octave orné d’une couronne de lauriers et celui d’Agrippa (l’orfèvre de la victoire d’Actium), portant fièrement une couronne rostrale que seuls les vainqueurs d’une bataille navale peuvent porter. On peut lire, IMP DIVIF, Empereur, fils du divin César.

Pendant plus de 60 ans et grâce à 3 tirages différents, cette monnaie nîmoise sera largement répandue aux 4 coins de l’Empire Romain. Avec tous ces voyages, c’est Nîmes qui récolte les lauriers de la reconnaissance! Mais ces lauriers seront bien tardifs… Ils ne viendront que sous François 1er, en 1536, quand Nîmes, après des Consuls ou un taureau d’or, prend officiellement le crocodile enchaîné à la palme comme emblème

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Bien plus tard, Philippe Starck, designer, retravaille la chose, épure les lignes et poursuit l’histoire. Aujourd’hui, la Place du Marché a un joli crocodile et un grand palmier, tous les monuments connus rappellent cet emblème historique, les joueurs du Nîmes Olympique sont communément appelés “les Crocos” et arborent un maillot floqué de l’emblème romain, la Mairie enchaîne 4 crocodiles flottants dans son grand escalier… Mais ça, c’est une autre histoire!

à Nimes, le froid sauve la pierre!

https://www.midilibre.fr/2015/04/27/la-cryogenie-au-service-du-patrimoine,1154582.php

Une façade de la rue des Marchands retrouve son lustre grâce à un nouveau procédé qui consiste à projeter du froid à – 80°C.   

Le résultat est encore caché par l’imposant échafaudage qui se dresse toujours devant les immeubles des n°15 et 17 de la rue des Marchands. Mais à partir de la semaine prochaine, lorsque le chantier sera livré, Nîmoises et Nîmois vont pouvoir découvrir ou redécouvrir l’une des plus belles et des plus vieilles façades Renaissance de la cité des Antonin.

Exemple unique à Nîmes

Avec une qualité architecturale et décorative exceptionnelle puisque le raffinement et la multiplicité des motifs (triglyphes, métopes, guirlandes, mascarons, protomés taurins…) en font un exemple unique en son genre à Nîmes.

Sur les frises, si l’on y regarde de plus près, on reconnaît des éléments inspirés de la Maison carrée et de l’amphithéâtre de Nîmes mais aussi des arènes d’Arles et de l’arc romain d’Orange. Il faut dire qu’au XVIe siècle, la rue des Marchands était celle des orfèvres, des couturiers, des marchands drapiers et autres riches commerçants nîmois.

Successivement propriété des familles Brunet, Colomb, Planchon ou Chabaud, lesdits immeubles sont composés aujourd’hui de plusieurs logements privatifs. Subventionnés par la Ville à hauteur de 9 600 € et par la direction régionale des Affaires culturelles (45 540 €), les travaux de rénovation, d’un coût total de 138 000 €, ont été confiés à l’entreprise SELE, spécialisée dans la restauration du patrimoine et bien connue sur Nîmes puisqu’elle a actuellement en charge la rénovation des arènes et a restauré dernièrement la Maison carrée.

De l’eau gelée

Pour ce travail d’orfèvre, les architectes Olivier Mouton et Nathalie d’Artigues ont utilisé un nouveau procédé : la cryogénie. “C’est un procédé qui consiste à projeter du froid à – 80°C. Cette eau gelée, quand elle s’expanse, c’est-à-dire quand elle passe à l’état gazeux, arrache la crasse qu’il y a sur les façades. En l’occurrence, pour la rue des Marchands, la crasse était due à la pollution atmosphérique et à des incendies. Ici, c’est une patine qui datait de plusieurs siècles. Et grâce à ce procédé de cryogénie, on a pu retrouver l’état d’origine après trois mois de travaux.”

Contexte : Façade historique du XVIe siècle située dans les rues piétonnes du vieux Nîmes, à deux pas de la cathédrale St Castor.

Techniques utilisées : Nettoyage de la façade par cryogénisation, remplacement de pierres, joints, agrafage de la façade et eau forte. Protection des saillies en zinc.

Enjeu (x) : Chantier délicat par sa situation en zone piétonne très fréquentée. Façade emblématique de part sa modénature à restituer et son ornementation importante à restaurer. Façade très visitée et bien connue des Nîmois.

Système de levage chez les Romains

L’armée romaine disposait d’une main d’oeuvre très importante pour la réalisation de ses camps , mais aussi pour la réalisation des ouvrages civils édilitaires ( aqueducs, routes, conduites, ponts, canaux,….). Correctement employée, la force humaine pouvait rapidement édifier des structures relativement imposantes, à l’instar des camps de marche, réalisés par les légionnaires à chaque halte nocture où construits à proximité d’un champ de bataille. Toutefois, la force musculaire humaine n’a pas pu à elle seule construire des édifices monumentaux tels que le Colisée à Rome ou les thermes de Caracalla. A un moment de la construction, dès que les fondations étaient terminées et que l’ouvrage commençait à dépasser la taille humaine, les romains devaient nécessairement employer des machines de levage.

Les découvertes archéologiques lapidaires et murales permettent aujourd’hui aux archéologues de reconstituer la machine de levage par excellence : la chèvre à treuil actionnée par une roue à échellier ( tympanum)

Nous connaissons les formes et tailles globales de cette machine par plusieurs reliefs et peintures

– Une peinture murale orignaire de Stabies
– Le relief du sarcophage des Haterii conservé aujourd’hui au musée du Vatican

La chêvre est composée de deux poutres fermement reliées ensemble à une de leurs extrémités respectives afin de former un triangle. Au bout de ce triangle était suspendu un palan chargé de démultiplier la force de levage de l’objet concerné. Pour pouvoir actionner cette chevre, une roue creuse de démultiplication était actionnée par des hommes placés à l’intérieur ( Un peu comme le principe de la souris qui tourne dans une roue) . Tout un ensemble de palans et de treuils permettait ainsi à moins d’une dizaine d’hommes de pouvoir soulever et hisser des charges de plusieurs tonnes. A ce niveau, le principal danger provenait de la tension maximale supportée par la corde plutôt que du système en lui même.

Ingénierie - Les moyens de levage et de manutention Machin10

Une fois la chèvre mise en place sur un site , il fallait désormais trouver un mode d’accrochage suffisamment solide pour lever les pierres . Plusieurs systèmes pouvaient être mis en place.

– Un simple ensemble de cordage ( élingues) tournant autour de la pierre. Ce système de fixation était contraignant car il obligeait à poser la pierre sur une cale afin de récupérer les élingues. La pierre n’arrivait dont pas directement sur son “lit de pose”, de nombreuses manutentions étaient obligatoires pour correctement placer la pierre ( ce qui suppose des risques de fractures et d’eraflures )

– Les tailleurs de pierres pouvaient directement laisser des ergots sur les faces latérales de la pierre ( tenons de bardage) afin de crocheter la pierre par ses cotés. Dans ce cas la pose n’est pas immédiate car les tenons doivent être “ravalés” afin de faire correspondre cote à cote deux pierres.

– Les tailleurs pouvaient inciser la pierre par des canaux intérieurs ou extérieurs afin de laisser les manutentionnaires passer des cordages de suspension

– Le système de griffe était couramment utilisé pour les blocs de moyenne dimension. Par l’intermédiaire d’un grande pince métallique, les manutentionnaires pouvaient agripper la pierre au niveau de deux trous préalablements taillés dans les faces latérales. C’est un système autoserrant très efficace mais mal adapté aux lourdes charges

– Le dernier système est celui du ” trou” de louve. Les sculpteurs réalisaient cette fois-ci un trou sur la face supérieure de la pierre. Le trou était calibré pour recevoir une piece mobile appelée “louve”.
La louve,composée de trois parties démontables, permettait de lever des lourdes charges et de les placer directement sur le lit de pose prévu, ce qui limitait les risques de fracture . De plus, le logement de la louve ne necessitait aucune retouche après la pose de la pierre car étant directement recouvert par la pierre du niveau supérieur.

https://populusqueromanus.forumactif.org/t106-ingenierie-les-moyens-de-levage-et-de-manutention#

à Nimes, à chaque pierre sa fonction!

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Pour édifier leurs monuments à Nîmes, les Romains se rendaient tout près sur les gisements en pierres de Roquemaillère, Barutel et Lens. Une grande partie est toujours exploitée.

Tous les jours, plusieurs milliers de touristes viennent visiter les monuments romains de Nîmes et du Pont-du-Gard, pour s’enthousiasmer sur le génie des bâtisseurs d’alors qui travaillaient les pierres extraites des carrières locales.

Contrairement à notre époque où les décideurs sont capables de faire venir des pierres de Croatie ou d’Italie, les Romains n’avaient d’autres solutions, ne serait-ce que par rapport aux problèmes de temps de transports de la matière première (de 2 à 3 m3 par bloc à bouger !), que d’exploiter des carrières à proximité du lieu d’édification des monuments.

C’est pour cela que nous pouvons compter plusieurs carrières de pierres romaines toujours en activité en 2016 : celles de Roquemaillère, de Lens et de Barutel. Ce dernier site situé dans une combe au Nord de Nîmes, sur la route d’Alès, est d’ailleurs bien visible au bord de la RN 106 avec ce gros pan de mur de sept à huit mètres, ce front de taille de l’exploitation romaine. C’est la seule des trois carrières romaines de pierre dure à présenter des traces de l’extraction primitive à l’escoude, l’outil utilisé à l’époque pour récupérer des blocs.

La pierre de Lens destinée à la réalisation de statues

Le carrier nîmois Teddy Sala a racheté une partie du terrain à côté de l’endroit où se situe cette carrière dite aussi des Arènes. “Il appartenait à un notaire qui avait acheté ce bout de garrigue à une époque où l’on pensait que cette zone allait servir à des constructions immobilières. J’ai trouvé sur le terrain un petit mazet où étaient forgés et aiguisés les outils. Pour ouvrir à nouveau le site, j’ai bien sûr dû obtenir les autorisations d’études d’impacts, passer par une enquête publique, etc”

Aujourd’hui, Teddy Sala exploite cette carrière sur près de 8 000 m² et peut creuser jusqu’à trente mètres de profondeur. Tout près du site, l’entreprise Sele exploite aussi la pierre de Barutel, mais avec la qualification des monuments historiques. C’est ailleurs cette société qui restaure les arènes de Nîmes.

Véritable passionné de la pierre, Teddy Sala a notamment vendu celle de Barutel davantage sous le mandat de l’ancien maire Jean Bousquet, dans les années 1980-1990. “On pouvait le critiquer mais il voulait faire travailler des gens du coin. Les pierres de la carrière de Roquemaillère ont par exemple servi à réaliser la rue Régale ou à la place de la mairie.”

A chaque pierre son usage

Les pierres de Barutel, Teddy Sala les a plus utilisées pour réaliser la façade de la Coupole, il y a un peu plus de vingt ans. “J’avais pu faire aussi des petits pupitres dans les ronds-points, mais celui de la Cigale a été volé !” La Barutel a servi également à la construction des églises de Saint-Baudile, Sainte-Perpétue, Saint-Paul, Saint-Charles et pour une partie de la cathédrale.

Au temps des Romains, chacune des pierres, de part leurs caractéristiques, avaient été choisies pour un usage bien défini. Ainsi, la pierre de Barutel, plus dure, plus grasse, a été taillée pour construire des voûtes, colonnes et soubassements.

Ainsi, si on se fie aux travaux sur les matériaux de construction du Gard de Théodore Picard en 1882 (à voir sur le site www.nemausensis.com), il est précisé que l’amphithéâtre nîmois a emprunté à ce calcaire dur ses décorations extérieures et une partie des gradins. On trouve de la Barutel aussi au Temple de Diane et à la Maison carrée.

La pierre de Lens, moins dure, était, pour sa part, utilisée pour sculpter des statues et embellir. Les colonnes, bases et chapiteaux de la Maison carrée, les décorations intérieures du Temple de Diane, ont été exécutés avec ce matériau. La Roquemaillère, dure et compacte, a servi aux trois quarts des gradins des arènes, aux pièces à grande portée formant linteaux au-dessus des vomitoires de la galerie supérieure, aux grands escaliers de communication.

Les Romains l’ont exploitée aussi pour édifier la Porte Auguste et une partie de la Porte-de-France, mais aussi pour la construction primitive du Temple de Diane, les voies romaines et les bornes milliaires.

Et deux mille ans après, si ces pierres extraites n’ont plus la même destination, elles font encore une belle… carrière, évidemment.

Neptune à Nimes

https://www.passesimple.net/restauration-statue-neptune

La statue-fontaine de Neptune a été découverte en 2006 lors des fouilles des allées Jean Jaur!s de Nîmes. La restauration s’est déroulée de 2011 à 2014 et a été dirigée par Benoit et Sandrine Coignard. La statue, ayant subi plusieurs phases de traitements et de remontage sur différents sites, sera exposée dans le futur musée de la romanité de la ville.

Cette statue – aujourd’hui isolé- aujourd’hui exposée au musée de la Romanité faisiat partie à l’origine d’une fontaine.

Restauration Neptune