Située sur la place de l’Hospitalet, qu’on atteint depuis le port par la rue Romp-Cul (ou rue Rapide), cette statue aux formes opulentes et aux lèvres pulpeuses est une œuvre du Sétois Richard di Rosa. Alanguie sur son coussin de granit, elle trône au milieu de la place, semblant veiller sur les voitures du parking et sur les boulistes qui jouent à ses pieds. Dans le quartier, ne pas manquer une visite au Café Social, siège de la Jeune Lance Sétoise, une des grandes sociétés de joutes locales
Deux jours à Sète, la bouillonnante
https://www.lemonde.fr/m-voyage-le-lieu/article/2016/02/16/deux-jours-a-sete-la-bouillonnante_4866317_4497643.html
La mer d’un côté, l’étang de l’autre, entre les deux de jolis canaux… Et pourtant “l’île singulière” n’a rien de balnéaire. Car, même hors saison, le premier port de pêche du littoral français est toujours en effervescence. En descendant au-delà de Montpellier, jusqu’à Sète, on s’attendait à retrouver l’atmosphère des stations balnéaires de notre enfance : du béton, des promenades saturées de marchands de glaces et de manèges, et des plages aménagées. Mais Sète ne ressemble ni à Palavas ni à La Grande-Motte. “L’île singulière”, comme l’avait baptisée Paul Valéry, enserrée entre la mer et l’étang de Thau, est avant tout un port de pêche, le premier du littoral français méditerranéen. Ses chalutiers, ses thoniers, sa criée en font une ville « travailleuse » et vivante. Une ville culturelle aussi, dont les canaux, les vieux quartiers de pêcheurs et les ruelles lumineuses continuent d’inspirer artistes et cinéastes.
Premier jour
10 heures : Tielle matinale. Pour s’imprégner de l’accent sétois et des effluves d’iode, on s’immerge aux halles (1), marché couvert en plein cœur de la ville. Un lieu de vie, où, tous les matins, les Sétois s’alpaguent et s’attablent au café. Pendant qu’on déguste quelques huîtres – tant pis pour l’heure matinale ! – tout juste pêchées à Bouzigues, les enfants courent entre les étals de poissons et de crustacés. Et s’attardent devant la boutique de Giulietta, dont les tielles mettent l’eau à la bouche ; une « tourte » typiquement sétoise, fourrée au poulpe et à la tomate, dont Giulietta propose aussi une version aubergine parmesan, exquise.
11 heures : royal canal. Depuis les halles, par le passage du Dauphin, on arrive le long du canal Royal, où s’alignent des centaines de bateaux de pêcheurs colorés. Les petits en repèrent même un qui a coulé à pic. C’est là qu’en août, à la Saint-Louis, ont lieu les fameux tournois de joutes. Perché sur un bateau, un jouteur protégé par un pavois (bouclier) tente de faire tomber l’adversaire à l’eau avec sa lance. La tradition remonte au Moyen Age, mais continue d’attirer locaux et touristes. La promenade le long du quai de la Marine, bordé de restaurants et de boutiques, est agréable. Au pont de la Savonnerie (2), embarquement immédiat dans l’un des bateaux de Sète Croisières, pour découvrir la ville au fil de l’eau. Le Canauxrama, pour une visite des canaux en passant sous les neuf ponts, ou L’Aquarius, qui sort en mer.
13 heures : boîte à sardines. Mieux vaut éviter les restaurants le long du quai, qui n’ont d’atout que leur terrasse – et encore, la route est passante. On s’installe plutôt face à la criée, chez Oh Gobie. Filets de pêche accrochés au mur, tables et chaises dépareillées, ambiance décontractée… et excellentes sardines grillées. Sous les arcades, près de l’office du tourisme, L’Ultima propose un menu enfant copieux et des pizzas délicieuses. Puis on digère en arpentant le vieux port. Voiliers, yachts et catamarans rivalisent avec chalutiers et thoniers. Le Nouveau Bassin, lui, accueille d’impressionnants paquebots en partance pour l’Algérie ou la Sardaigne.
11 heures : royal canal. Depuis les halles, par le passage du Dauphin, on arrive le long du canal Royal, où s’alignent des centaines de bateaux de pêcheurs colorés. Les petits en repèrent même un qui a coulé à pic. C’est là qu’en août, à la Saint-Louis, ont lieu les fameux tournois de joutes. Perché sur un bateau, un jouteur protégé par un pavois (bouclier) tente de faire tomber l’adversaire à l’eau avec sa lance. La tradition remonte au Moyen Age, mais continue d’attirer locaux et touristes. La promenade le long du quai de la Marine, bordé de restaurants et de boutiques, est agréable. Au pont de la Savonnerie (2), embarquement immédiat dans l’un des bateaux de Sète Croisières, pour découvrir la ville au fil de l’eau. Le Canauxrama, pour une visite des canaux en passant sous les neuf ponts, ou L’Aquarius, qui sort en mer.
16 heures : enchères de la mer. Retour face à la criée (3), devant laquelle une trentaine de chalutiers déchargent des cageots de poissons. De l’extérieur, cet immense hangar ne ressemble pas à grand-chose. C’est à l’intérieur que le ballet se joue, et que défilent bacs de dorades, de rougets, de seiches – il se vend jusqu’à 700 lots par heure aux enchères. Dommage, les acheteurs ne crient plus à l’ancienne, mais appuient simplement sur un bouton pour passer commande – la criée sétoise a été la première d’Europe à être informatisée. 18 h 30 : “La Mamma”. Comme attiré par le clocher de la décanale Saint-Louis (4), qu’on aperçoit depuis les quais, on quitte le bord de l’eau pour rejoindre le Quartier haut. L’ancien fief des pêcheurs « marins » a gardé le charme d’antan, ses ruelles étroites, ses petites maisons de deux étages aux façades roses et jaunes. On s’arrête place de l’Hospitalet, devant l’opulente sculpture de Richard Di Rosa : La Mamma. C’est face à cette femme pulpeuse aux lèvres charnues que l’on s’arrête pour dîner de quelques tapas, au café Le Social : un bar de copains, fief d’une des sociétés de jouteurs sétoises, où l’ambiance est à la fois populaire et branchée.
Deuxième jour
10 heures : entre deux eaux. On choisit de commencer la matinée par une balade en minibus, façon « Huit ça suffit ». Yves Bousquet, de Buscapade Languedoc, vient nous chercher tôt pour prendre de la hauteur. Calotte vissée sur la tête, ce Sétois pur jus depuis trois générations raconte la ville avec passion – et accent. En dix minutes, nous voici sur le mont Saint-Clair, qui domine la ville… à 182 mètres. Le quartier est résidentiel, les plus aisés y ont perché des villas. Depuis la terrasse panoramique, on aperçoit d’un côté l’étang de Thau et ses parcs à huîtres, de l’autre, le port côté mer. L’île singulière à 360 degrés.
11 heures : toit tranquille. En quelques minutes, Yves nous descend jusqu’au cimetière marin (5), curiosité de la ville qui domine la grande bleue. C’est là qu’est enterré le poète Paul Valéry – on reconnaît sa tombe au banc posé juste devant, pour les touristes. Ne cherchez pas Georges Brassens, l’enfant du pays, qui lui est enterré un peu plus loin, dans le plus populaire cimetière Le Py. Face au cimetière marin, on devine le joli Théâtre de la mer, qui accueille chaque été festivals de chanson et musiques du monde. Aux tombes, les enfants préfèrent le jardin aux cactus qui surplombe le cimetière.
13 heures : brin de sable. Notre chauffeur propose de nous laisser sur la Corniche, promenade aménagée le long des plages. Certes, ce n’est pas la Croisette, mais, à pied ou à vélo, la balade est revigorante. Sète met peu en avant ses 12 kilomètres de plage, pourtant larges et propres… mais, il est vrai, dépourvues de charme. Lorsque le soleil pointe, y pique-niquer reste agréable.
14 heures : MIAM, un “modeste musée”. Depuis la Corniche, un bus remonte jusqu’au centre-ville, direction le MIAM (6). Derrière ce nom gourmand se cache l’étonnant Musée international des arts modestes. Des objets du quotidien, d’ordinaire laissés-pour-compte – paquets de gâteaux, scoubidous, cadeaux Bonux ou Kinder, soldats de plomb –, que les artistes Hervé Di Rosa et Bernard Belluc ont mis en scène dans des vitrines à thème.
La visite de ce lieu unique a un goût d’enfance. « Oh, les premiers emballages de Malabar ! », « Toi aussi, tu regardais Goldorak ? », « Tu mangeais des Croqu’images ? » Un moment à partager avec les enfants – qui nous trouvent alors tellement vieux. Le week-end et pendant les vacances scolaires, La Petite Epicerie – le service pédagogique du MIAM – organise des ateliers arts plastiques pour les petits. 16 heures : l’île des Pointus. Avant de reprendre le train, on dépasse la gare, puis le pont mobile, pour pénétrer dans un autre monde : celui de la Pointe courte. Le quartier des pêcheurs de l’étang – dont la plupart ont des noms catalans ou italiens – immortalisé par la réalisatrice Agnès Varda en 1955. Sculptures faites avec des matériaux de récup’, balcons décorés, filets de pêche étendus au soleil, chats errants, barbecues à même la rue… Il règne sur ce bout de l’île une joyeuse anarchie. Un petit paradis figé dans le temps qui a attiré les artistes, et désormais les bobos – des maisons d’architecte commencent à pousser. Puis on s’arrête au Bar du Passage, le seul café du quartier, qui sert plateau de crustacés et tapas à toute heure au bord du canal. Le pont mobile se lève, et Sète redevient pour quelques heures une île. Singulière.
Sète : les endroits à découvrir
Le long des quais de la Pointe courte, le quartier des pêcheurs quadrillé de ruelles bordées de maisonnettes où sèchent les filets, les barques des Pointus (le nom des habitants du quartier) attendent de partir sur l’étang. En suivant le quai de la Daurade, on découvre la lagune et ses cabanons ostréicoles. Au sud, c’est un autre paysage qui vous attend, du Théâtre de la mer niché dans un ancien fort jusqu’au Lido, en passant par le quartier de la Corniche. La balade présente une vue dégagée sur la Méditerranée, et les couchers de soleil y sont grandioses. En chemin, vous pourrez admirer les eaux turquoise des criques de la Nau et la Vigie. Au bout, le Lido déroule son long ruban de 12 km de sable blond qui rappelle que Sète est aussi une station balnéaire. Pour découvrir pleinement l’âme de la ville, il faut grimper sur le mont Saint-Clair, qui la domine de ses 183 m. C’est là que les Sétois se réfugient en été pour se réunir et prendre le frais dans leur cabanon. C’est également ici que le musée Paul-Valéry rend hommage au poète. Le cimetière marin où il repose juste à côté est à voir absolument. Non loin, l’Espace Georges-Brassens fait revivre la voix du chanteur. Il attire chaque année un nombre record de visiteurs qui se pressent ensuite pour le saluer au cimetière Le Py.
https://www.femmeactuelle.fr/vie-pratique/voyage/sete-les-endroits-a-visiter-lhiver-2072048
à Sète, on tourne!
https://www.midilibre.fr/2018/07/19/demain-nous-appartient-a-sete-grand-succes-sur-petit-ecran,4658452.php
La série tournée à Sète et diffusée sur TF1 fête son premier anniversaire. L’heure d’un bilan plutôt positif. Il y a quasiment un an jour pour jour, le 17 juillet 2017, les Français découvraient pour la première fois sur TF1 Demain nous appartient. Un an plus tard, le programme qui s’annonçait comme une saga estivale est devenu la série quotidienne phare de la chaîne et réunit chaque soir, avant le journal télévisé, 3 à 3,5 millions de téléspectateurs. Si les chiffres des audiences ont encouragé TF1 à prolonger le feuilleton, avec une commande de 260 épisodes supplémentaires qui seront diffusés jusqu’en février 2019, l’engouement des Sétois pour “DNA” a très certainement contribué à sa réussite.
“Une aubaine” Avec plus 600 figurants par mois, un vivier de 800 techniciens dont 180 sont mobilisés tous les jours pour assurer 50 semaines de tournage par an, DNA représente pour l’Île singulière une véritable manne économique. D’un point de vue emplois directs mais également par rayonnement, 500 000 € sont injectés chaque mois dans l’économie locale. “Tous les jours, ce sont 180 personnes qu’on loge sur place, qui achètent et consomment sétois”, détaille le producteur, Stéphane Caput. “Pour nous, c’est une aubaine”, se réjouit Christelle Espinasse, adjointe à la culture. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle la commune s’efforce de faciliter les tournages. Et l’investissement semble porter ses fruits : selon une étude menée par la Ville en octobre dernier, un touriste sur cinq visiterait Sète du fait de l’attrait exercé par les séries et le cinéma. La moitié des restaurateurs attribuent une nette hausse de leur activité au tourisme cinématographique. Grâce à Kechiche, Candice Renoir, Tandem et aujourd’hui DNA, Sète se fait un théâtre de choix pour le cinéma. Pour ne déplaire à personne. “Les Sétois ont témoigné d’une vraie passion pour la série, ses personnages et ses décors”, s’enthousiasme le directeur de la production, Stéphane Caput. Certains décors extérieurs, comme le Spoun, le bar du quai de l’Aspirant-Herber ou encore le restaurant de plage La Paillote, créés spécifiquement pour les besoins de la saga, sont devenus des lieux emblématiques dans le paysage sétois. “Les gens se sont appropriés la série et ont fait de ces lieux leurs rendez-vous”, poursuit le producteur.
Impliquer les acteurs locaux Mais il n’y a pas que Sète qui brille sous le feu des projecteurs. De Mèze à Balaruc, en passant par Loupian et bientôt Bouzigues, c’est tout l’archipel de Thau que Demain nous appartient met à l’honneur chaque soir, en s’évertuant à mobiliser les entreprises locales dans tous les corps de métiers. Maquilleuses, coiffeuses, costumiers, techniciens de l’image et du son : l’équipe de tournage se veut être la plus héraultaise possible pour sublimer l’île la plus singulière qui soit. Et qui n’en finit pas de charmer la production et les comédiens. “Il se dégage de Sète une atmosphère assez unique dont on ne cesse de se nourrir. La richesse de l’environnement donne plein d’histoires à raconter”, précise Stéphane Caput. Alors que la saga souffle sa première bougie, elle offre à ses fans une suite d’aventures qui promet d’être riche en rebondissements, avec l’arrivée au casting de Vanessa Demouy et Bruno Madinier. En poursuivant l’envie que le personnage principal reste la ville.
Sète, une ile singulière?
Sète est comme une île singulière
Parler de Sète, c’est comme parler d’un univers à part entière. Parce que Sète est comme une île singulière. Sur la carte, elle semble reliée à la terre. Mais en vérité elle flotte entre la mer et l’étang de Thau. Sète est une île singulière parce qu’elle est aussi italienne. Voyez les noms de famille sur les monuments du Cimetière Marin. Regardez comment sont appelés les bateaux. Lisez les enseignes sous les halles du marché. Sète est une île qui flotte très haut par-dessus l’horizon de la mer et lorsqu’on grimpe tout en haut du Mont Saint Clair, en tendant un peu l’oreille montent parfois des chants d’Italie. Sète c’est une culture à part entière, un parler succulent au cœur de notre Occitanie Secrète. Et si vous ne comprenez pas tout ce que l’on vous dit là-bas, ce n’est pas que vous « touchez la bombe » ou que vous « débourronnez » : c’est que vous ne maîtrisez pas encore les expressions du parler sétois. “
https://occitanie-secrete.fr/sete-est-comme-une-ile-singuliere/
Sète est comme une île singulière Parler de Sète, c’est comme parler d’un univers à part entière. Parce que Sète est comme une île singulière. Sur la carte, elle semble reliée à la terre. Mais en vérité elle flotte entre la mer et l’étang de Thau. Sète est une île singulière parce qu’elle est aussi italienne. Voyez les noms de famille sur les monuments du Cimetière Marin. Regardez comment sont appelés les bateaux. Lisez les enseignes sous les halles du marché. Sète est une île qui flotte très haut par-dessus l’horizon de la mer et lorsqu’on grimpe tout en haut du Mont Saint Clair, en tendant un peu l’oreille montent parfois des chants d’Italie. Sète c’est une culture à part entière, un parler succulent au cœur de notre Occitanie Secrète. Et si vous ne comprenez pas tout ce que l’on vous dit là-bas, ce n’est pas que vous « touchez la bombe » ou que vous « débourronnez » : c’est que vous ne maîtrisez pas encore les expressions du parler sétois.
GEORGES BRASSENS à Sète (video)
les vitraux de Claude Viallat- Eglise d’Aigues Mortes
Témoin de l’embarquement de Saint – Louis pour les Croisades, L’église Notre Dame des Sablons est sans doute le monument le plus ancien de la ville, dédié à la vierge sous le nom de Notre Dame des Sablons en référence probablement aux marécages sablonneux dont était entourée la cité. Construite en style gothique, elle subit de nombreuses transformations durant les siècles. En 1634, son clocher s’écroule. Elle reste fermée de 1738 à 1744, date à laquelle des restaurations sont entreprises : élévation de la tour carrée de l’horloge et changement d’orientation, le sanctuaire prenant la place du narthex. Pendant la révolution, l’Église sert de temple décadaire, de caserne et d’entrepôt à sel. Ce n’est qu’en 1804 que Notre Dame des Sablons redevient une église. Sa restauration intérieure est entreprise dans les années 60. L’Église retrouve la beauté de ses pierres.
CLAUDE VIALLAT :
Claude Viallat, né à Nîmes en 1936, fait ses études aux Beaux-arts de Montpellier et de Paris. Depuis la fin des années 60, il développe une critique pratique et théorique du tableau traditionnel. Sa recherche le conduit à démonter la toile de châssis et l’amène à utiliser des toiles non tendues. En parallèle, il utilise une forme répétée inspirée de l’éponge utilisée dans le midi pour peindre les cuisines. Au fil des ans, la peinture de Claude Viallat s’enrichit sans cesse par l’utilisation de nouveaux supports : draps, chemises, toiles de tentes, parapluies, vieux rideaux, dessus de fauteuils… Son intérêt pour le verre, comme nouveau support commence avec la réalisation de 11 fenêtres situées dans le chœur gothique de la Cathédrale Saint-Cyr de Nevers. Après avoir démonté la toile, l’avoir peinte recto – verso, s’être livré à maintes recherches sur la lumière, la couleur, Claude Viallat travaille sur la transparence avec ce nouveau support.
BERNARD DHONNEUR
Bernard Dhonneur est né le 19 mai 1928 à Chartres. La collaboration de Bernard Dhonneur Maître Verrier avec Claude Viallat débute avec les vitraux de la Cathédrale de Saint – Cyr de Nevers (première commande publique de cette importance depuis 1950). Si à Saint-Cyr, les vitraux sont classiquement sertis de plomb, il n’en est pas de même pour ceux d’Aigues-Mortes qui sont réalisés en verre antique soufflé à la bouche. Les verres sont colorés au moment de la fusion avec ajout d’une couche d’émail coloré sur un support blanc. Ces vitraux comprennent plusieurs couleurs dans l’épaisseur, les formes étant obtenues par gravure à l’acide et l’ensemble relié par des résines acoustiques suivant un procédé proche du stadip mais adapté pour la première fois à l’art. Cette recherche plastique débouche sur un vitrail sans plomb. L’emploi de grands volumes avec des nuances dans la matière et la couleur permet de serrer au plus près la pensée de l’artiste.
Superficie de 61 m³ de vitraux répartis en rosace, fenêtres et fenestrons 1989 : naissance du projet 1990 : études et réalisations de cartons 1991 : réalisation et installation des vitraux.
les Vitraux de l’Eglise Saint Augustin de la Grande Motte
source : https://www.ateliers-loire.fr/fr/jacques-loire-la-grande-motte-eglise-saint-augustin.php
Jacques Loire – La Grande Motte – église Saint Augustin
La Grande-Motte
Créateur : Jacques Loire
Type d’édifice : Edifice religieux
Date : 1995 – 1997
Technique : Verres antiques sertis de plomb mis en double vitrage
Verres antique sertis de plomb mis en double vitrage, 1995 – 1996 – 1997, 4
baies, 62 m², Jean Balladur architecte
la Grande Motte coté ponant
Quelques ANECDOTES SUR LES PYRAMIDES DE LA GRANDE MOTTE
source http://blog.lagrandemotte.com/anecdotes-sur-les-pyramides-de-la-grande-motte/
1. La Grande Pyramide
Tout d’abord c’est la plus grande pyramide de La Grande Motte, elle représente le reflet inversé du Pic Saint-Loup et symbolise ainsi une transition entre le quartier des Pyramides du Levant (centre-ville) et des bâtiments « conques de vénus » ou « bonnets d’évêque » du Couchant. Par ailleurs, ses modénatures (formes de béton plaquées sur sa façade) ne vous font-elles
2. L’Eden
Ensuite, nous avons l’Eden dessiné par Jean Balladur. Ce bâtiment fait face au port et nous propose un mouvement cinétique incroyable à travers ses modénatures. L’Eden possède également une sœur jumelle dans La Grande Motte, une pyramide presque identique que nous vous laissons le soin de retrouver ! (Mettez nous vos propositions en commentaire !)
3. Le Fidji
Également œuvre de Jean Balladur, cette pyramide nous propose une modénature en forme de lunettes de soleil. Aussi le bleu de ses stores nous renvoie immédiatement à la couleur du ciel et de la mer. Les sculptures de béton et de briques qui ornent les jardins sont les « médailles » de l’artiste Albert Marchais.
4. Le Parador
Le Parador est l’un des bâtiments emblématiques appartenant au gabarit architectural des « conques de vénus ». En effet ce sont des bâtiment aux formes courbes et relativement bas (maximum 5 étages) que l’on retrouve dans tout le quartier du Couchant.
Contournez-le ! La façade nord du bâtiment est bleue. C’est l’une des rares façades de La Grande Motte en couleur !
Gui de CHAULIAC 1298-1368 Chirurgien, docteur en médecine français
SOURCE http://www.medarus.org/Medecins/MedecinsTextes/chauliac.html
Le XIIe siècle est le grand siècle des universités, communautés juridiques de maîtres et d’étudiants.
A Montpellier il reste du passage de célèbres étudiants des traces précieuses comme les signatures de Guy de Chauliac, Arnaud de Villeneuve, Pétrarque, Nostradamus et même Rabelais !
Gui de Chauliac
Il publie en 1363 son œuvre maîtresse La Grande Chirurgie “Chirurgica Magna” qui est une adaptation de “Inventorium sive Collectorium artis chirurgicalis medicinae” déjà publié en 1340. Elle était également appelé Guydon (allusion populaire au prénom de Guy, Guydo en italien): “Guydonis de Caulia” ou “Guydo de Cauliaco”
Guy de Chauliac naquit dans une modeste famille paysanne des Monts de la Margeride vers 1298 à Chaulhac, commune du canton de Malzieu en Lozère, sur la bordure sud-ouest du Massif Central. Il apprend le latin auprès du curé de la paroisse qui décèle en lui une intelligence et une capacité d’observation hors du commun.
C’est par reconnaissance que la châtelaine de Mercœur l’envoie étudier la médecine dans les facultés du Languedoc à Toulouse puis à Montpellier où il devint Magister en Médecine en 1325. A partir de cette date, on le voit fréquentant les différentes “Universités” européennes : Toulouse, Bologne, Paris.
A Bologne et Paris il apprend la médecine et non la chirurgie alors dévolue aux barbiers, mais il y découvre les travaux d’anatomie des médecins grecs et judéo-arabes.
“Entre Montpellier et Bologne” L’itinéraire intellectuel de Mondino di Luzzi (1276-1328) et Guy de Chauliac (1298-1368), deux importants médecins du XIVe siècle, illustre l’existence de liens doctrinaux et académiques entre la faculté de médecine de Montpellier et le Studium médical de l’université de Bologne.
C’est dès 1315 que Mondino di Luzzi décrivit les protocoles qu’il utilisait pour les autopsies des corps humains. Il rassembla ses remarques méthodiques dans un traité “Anatomia” qui fit autorité pendant deux siècles sur le sujet. Un an plus tard, les dissections furent pratiquées à Bologne dans un but didactique.
Niccolo Bertuccio, héritier et continuateur des idées et de la méthode anatomique de Mondino, fut le maître bolognais de Guy de Chauliac et représente le point de contact entre la tradition anatomique bolognaise et les écoles françaises de médecine. Guy de Chauliac propose dans sa “Chirurgia Magna” le modèle bolognais de la bipartition de la médecine en theorica et practica et place comme fondement théorique de l’acte chirurgical l’étude de l’anatomie, appris à Bologne selon la nouvelle méthode introduite par Mondino.
En 1340 le pape Clément VI prit pour l’époque une mesure révolutionnaire : il autorisa les autopsies publiques des pestiférés à Montpellier, afin de tenter de découvrir l’origine de leur mal. Cette mesure marque le début des dissections à but médical. Guy de Chauliac participe à des dissections de cadavres qui l’éclairent sur le corps de l’homme.
C’est aussi dans les années 1340 que Guy de Chauliac écrivit “Inventorius sive Collectorium Partis Chirurgicalis Medicinae”. Son ouvrage est une compilation des auteurs grecs et arabes, des maîtres de Salerne et des chirurgiens de Bologne. Il sera repris dans une édition datée de 1363.
Guy de chauliac exerça son art au long du Rhône, à Lyon et en Avignon :
La peste
Elle est apparue dès le haut moyen-âge (entre 400 et 900) en Europe et dans les principautés belges, et disparaît de manière inexpliquée au VIIIme siècle. Après une absence de quatre siècles la planète toute entière va connaître quasiment 400 années d’épidémies de peste qui se renouvelleront de 1348 à 1721 avec une cadence plus ou moins constante de 3 à 4 épidémies par siècle écoulé.
Tout les hommes de ce temps vont être confrontés au terrible fléau, dont on ne sait pas se protéger, car à l’époque on ne sait rien de sa cause et de sa propagation.
Réapparue en Asie centrale en 1337, la peste laisse treize millions de morts après son passage en Chine.
Dans les villes insalubres, les populations sous-alimentées résistent mal aux épidémies de peste, qu’une médecine balbutiante se révèle incapable d’enrayer.
En 1347, suivant les grands axes commerciaux, la peste détruit l’armée de la Horde d’Or qui assiégeait les génois dans Caffa en Crimée. De là, l’épidémie se propage en Sicile pour atteindre en 1348 la France et l’Espagne ; en 1349 elle se répand en Allemagne, en Europe centrale, en Angleterre, puis l’Ecosse et les pays scandinaves en 1350.
Appelée couramment peste noire ou bubonique, à défaut d’être transmise par contacts directs avec le malade contaminé, elle est transmise et transportée par les puces des rats qui logeaient dans les cales des navires. C’est pourquoi les villes portuaires furent les premières atteintes par la maladie.
Nul n’est épargné par le fléau.
• En 1348 Guy de Chauliac rejoint Avignon où il devient chapelain et médecin des papes Clément VI (1342-1352) – sur lequel il aurait procédé à une trépanation – Innocent VI (1352-1362) – qui le nommera chanoine de Reims – et Urbain V (1362-1370) – lozérien comme lui dont il fut aussi un ami très proche.
Guy de Chaulhiac arrive en Avignon en 1348, l’année où commence à sévir l’épouvantable épidémie de peste noire à laquelle il faillit succomber, mais dont il se guérit lui-même. Il étudia scientifiquement la maladie dont nous connaissons les manifestations cliniques grâce à ses écrits:
” L’importante mortalité de la maladie pouvait survenir de deux façons:
La première, sévit pendant les deux premiers mois de l’épidémie, elle se manifeste par une fièvre continue qui s’accompagne d’hémoptysie, le malade meurt en trois jours; c’est la peste pulmonaire.
La deuxième, pendant la suite de l’épidémie, se manifeste également par une fièvre continue et élevée puis apparaissent des hématomes, des abcès noirâtres (le sang infecté se répandait sous la peau ) et des tuméfactions ganglionnaires dans les aines et les aisselles sur les parties externes du corps et la mort survient en cinq jours; c’est la peste bubonique. On note des cas où des patients survivent et réussissent à surmonter cette forme pathologique de la peste.
On constate une grande cantagiosité spécialemnt en cas d’hémoptysies non seulement en rendant visite aux malades mais également en les observant de loin, cela pouvaut suffire pour passer d’une personne à une autre.”
La peste septicémique est une troisième forme que Guy de Chauliac n’a pas pu reconnaître car la septicémie était si rapide que les malades décédaient en quelques heures avec des symptômes cérébraux importants et hémorragiques diffus.
Un tiers environ, sinon la moitié de la population disparut emportée par le fléau.
Guy de Chauliac est le chirurgien le plus éminent du XIVème siècle, il a révolutionné l’esprit médical de son temps et mérite le nom de
“Père de la Chirurgie Moderne.”
les 9 Papes d’Avignon
SEPT PAPES ET DEUX PAPES SCHISMATIQUES
Au XIVème siècle pour des raisons essentiellement politiques, neuf papes résident à Avignon et font de cette ville la capitale de la Chrétienté.
CLÉMENT V : (1305 – 1314)
La violente querelle qui opposa, au début du siècle, le roi de France Philippe IV le Bel au Pape Boniface VIII entraîna en 1305 l’élection au trône de Saint Pierre d’un prélat français, Bertrand de Got, archevêque de Bordeaux, qui prit le nom de Clément V. Différentes raisons, dont l’affaire des Templiers, l’amenèrent en 1309 à Avignon, ville vassale du Saint-Siège et voisine du Comtat Venaissin, propriété effective de l’Eglise depuis 1274. Il ne séjourna à Avignon que par intermittence et logea au couvent des Dominicains.
JEAN XXII : (1316 – 1334)
La nette prépondérance des cardinaux français, rapidement établie au sein du Sacré-Collège, assura ensuite l’élection d’un ancien évêque d’Avignon, Jacques Duèse, qui régna de 1316 à 1334 sous le nom de Jean XXII. L’agitation violente de l’Italie, la turbulence des grandes familles et du peuple romains engagèrent le nouveau Pape à s’installer à Avignon. Il fit alors adapter le palais épiscopal, situé au voisinage de la cathédrale, pour en faire un premier palais pontifical capable d’abriter le gouvernement de l’église.
BENOÎT XII : (1334 – 1342)
Porté par une carrière ecclésiastique brillante, Jaques Fournier accède au pontificat sous le nom de Benoit XII dans un climat relativement apaisé. Les débuts de la Guerre de Cent Ans conjugués au discours persuasif de ses cardinaux, l’incitent à demeurer à Avignon. Il poursuit la réorganisation de la cour pontificale engagée par Jean XXII et accroît les revenus de l’Eglise. Grâce à cette manne financière, il fait ériger, par Pierre Poisson, un palais pontifical richement décoré et plus adapté aux besoins du gouvernement centralisé de l’Eglise.
CLÉMENT VI : (1342 – 1352)
Pierre Roger homme d’exception, reconnu pour ses qualités intellectuelles, son éloquence, son sens de la diplomatie et sa culture théologique est élu à l’unanimité sous le nom de Clément VI. Grand seigneur, homme d’Etat, amateur d’art, ses largesses le distinguent de ses prédécesseurs dont il dit qu’ils « n’ont pas su être pape ». Après un couronnement fastueux, en présence des princes de sang, ce grand mécène fait d’Avignon un creuset culturel et un foyer d’échanges européens. Il embellit le palais de Benoit XII et l’agrandit par l’adjonction de l’opus novum (palais neuf). En 1348, afin d’être définitivement maître des lieux, il achète la ville à la Reine Jeanne de Naples, comtesse de Provence.
INNOCENT VI : (1352 – 1362)
Etienne Aubert, éminent juriste, va fortement affaiblir le trésor par ses activités de diplomate et de bâtisseur. Il affecte d’importantes sommes à des guerres infructueuses en Italie et à la construction de nouveaux remparts autour d’Avignon pour protéger la ville des routiers de la guerre de cent ans. Il renforce la défense et la solidité de son palais et facilite les circulations dans l’édifice.
On lui doit enfin la Chartreuse de Villeneuve construite à l‘emplacement de son ancien palais cardinalice. Il y est inhumé dans un splendide tombeau.
URBAIN V : (1362 – 1370)
Guillaume Grimoard se distingue par sa modestie qui l’incite à limiter les excès de la curie. Il consacre son temps à la prière et manifeste une certaine défiance à l’égard de ses cardinaux. C’est d’ailleurs contre leur avis qu’en avril 1367, il retourne à Rome. Il y demeure cependant menacé par les troubles politiques. En 1370, la reprise des hostilités entre la France et l’Angleterre, le convainc de regagner Avignon où il meurt peu après son retour.
Dans les jardins du palais, subsistent les vestiges de la Roma, galerie d’apparat qu’il avait fait construire.
GRÉGOIRE XI : (1370 – 1378)
Pierre Roger de Beaufort est le neveu du pape Clément VI. Cultivé et habile diplomate, il redonne toute leur importance aux cardinaux en nommant de nombreux membres de sa famille. Il retourne à Rome au début de l’année 1377. Son règne y est complexe et de courte durée. A sa mort s’ouvre une grave crise de succession qui donne naissance au grand schisme d’occident.
LE GRAND SCHISME D’OCCIDENT (1378-1417) ET LES PAPES AVIGNONNAIS DU SCHISME
Durant 39 ans, l’Eglise est déchirée en deux obédiences, avec un pape régnant à Rome et un autre à Avignon. Malgré des tentatives de compromis et des menaces de déposition, sept papes se succèdent en Italie et deux à Avignon.
CLÉMENT VII (1378-1394)
Pour contrer l’élection de l’italien Urbain VI, une frange de cardinaux dissidents retirés à Fondi élit un nouveau pape, Robert de Genève, qui prend le nom de Clément VII. Ce dernier revient s’installer à Avignon où il renoue avec le faste et les arts et fonde le Couvent des Célestins.
BENOIT XIII (1394-1429)
Pedro de Luna élu sous le nom de Benoit XIII se retrouve à la tête d’une Eglise déchirée. Déposé à deux reprises, il s’acharne cependant à conserver la tiare. Enfermé dans le Palais des Papes, il résiste à deux sièges. Il réussit à s’enfuir en mars 1403 et se réfugie, après des années d’errance, chez le roi d’Aragon, son dernier partisan.
source : http://www.palais-des-papes.com/fr/content/9-papes-a-avignon
envie d’en savoir plus : https://books.openedition.org/psorbonne/3553?lang=fr
Le rôle éminent de la foire de Beaucaire dans l’histoire de la pharmacie en Provence [article]
un peu de lecture sur le catharisme
Montaillou : petit village de montagnards et de bergers en haute Ariège, à 1 300 mètres d’altitude. En 1320, Jacques Fournier, évêque de Pamiers, plus tard pape d’Avignon, y déploie ses talents d’inquisiteur. Maigret avant la lettre, Jacques Fournier finit par déterrer tous les secrets du village. Rien n’échappe à cet évêque fureteur, ni les vies intimes, ni les drames de l’existence quotidienne. En s’appuyant sur cet extraordinaire document de Jacques Fournier, sorte de roman vrai du petit peuple du XIVe siècle, Emmanuel Le Roy Ladurie ressuscite, en utilisant les méthodes historiques et ethnographiques les plus actuelles, la réalité occitane et cathare d’il y a six cent cinquante ans.
voir mon article sur Jacques Fournier :
https://lesudmakesmehappy.com/wp-admin/post.php?post=1742&action=edit
Minerve, cité cathare (vidéo)
Châteaux cathares : les citadelles du vertige
source : https://www.detoursenfrance.fr/patrimoine/chateaux-cathares-les-citadelles-du-vertige-7546
On les appelle les châteaux Cathares ou « Châteaux du Pays cathare ». Dressées sur le sommet des collines des Corbières comme des sentinelles défiant l’horizon entre ciel et terre, les citadelles du vertige défient le temps et racontent leur histoire. Une histoire qui puise ses racines au XIIème siècle et vient raisonner aujourd’hui d’un nouvel écho. Du haut de leurs pierres séculaires, la Cité de Carcassonne et sept autres châteaux, sont en lice pour une inscription au patrimoine mondial de l’Unesco. Prêt pour un beau voyage… vertigineux ?
Ils sont huit. Huit sublimes châteaux campés entre Aude et Ariège prétendant au sacre de l’Unesco. De la Cité de Carcassonne au château d’Aguilar en passant par ceux de Lastours, Montségur, Peyrepertuse, Puilaurens, Termes ou encore Quéribus, tous ont en commun une beauté imparable et une histoire exceptionnelle qui leur donnent une valeur universelle évidente. Nommés à tort châteaux du Pays cathares alors qu’aucun cathare n’y a jamais vécu, ils constituent l’une des premières constructions en série inspirées du modèle de fortifications promu par Philippe Auguste. Ligne de défense A l’issue de la croisade contre les Albigeois, le roi entend bien asseoir son pouvoir sur un territoire nouvellement conquis. Pour y arriver, est érigée en quelques décennies une série de sites défensifs dominant les vallées, épousant les reliefs accidentés. Leur mission est multiple. Eléments de défense face à la puissante couronne d’Aragon, ils surveillent la nouvelle frontière issue du traité de Corbeil signé en 1258. Chef de file: Carcassonne Vaisseau amiral de cet arsenal défensif, la Cité de Carcassonne. 52 tours, deux enceintes, 3 km de remparts… elle domine l’Aude, témoignant de 1000 ans d’architecture et de 2600 ans d’histoire. Occupé depuis le VIème siècle avant JC, le site vit s’édifier un château comtal au XIIème siècle. A chaque époque, ses remaniements. Si Philippe III le Hardi et Philippe IV le Bel, modernisèrent ses fortifications, c’est à Violet-le-Duc, qu’une restauration d’envergure est confiée en 1853. Imposante place forte, la cité a garanti la frontière entre la France et l’Aragon jusqu’au Traité des Pyrénées en 1659.
les Cathares (audio)
22 juillet 1209 Le sac de Béziers
Le 22 juillet 1209, la population de Béziers est massacrée suite à la prise de la ville par une armée de croisés venus du nord.
C’est le premier des nombreux drames qui émailleront la croisade contre les Albigeois, destinée à éradiquer l’hérésie cathare dans le Midi
Un massacre, dites-vous ?
Avant qu’ils ne pénètrent dans la ville de Béziers, les croisés auraient demandé au légat Arnaud-Amalric comment distinguer les hérétiques des autres habitants et le représentant du pape aurait répondu par un mot resté fameux : « Tuez-les tous et Dieu reconnaîtra les siens ! ». À vrai dire, ce mot est apocryphe et n’a jamais été prononcé. Il vient du récit du siège par le moine allemand Césaire de Heisterbach, qui ne portait pas les Français dans son coeur.
Les croisés s’en prennent aux seigneurs du Midi
Le roi de France Philippe Auguste étant en guerre avec ses voisins du nord et indisponible, la direction de la croisade a été confiée au légat du pape, Arnaud-Amalric (ou Arnaud-Amaury), abbé de Cîteaux, chef du puissant ordre des moines cisterciens.
Son objectif est d’attaquer les seigneuries et les communautés urbaines qui, bien que catholiques, sont supposées soutenir l’hérésie.
Le légat, qui bénéficie du ralliement forcé et contraint du comte de Toulouse Raimon VI, décide de briser d’abord le maillon le plus faible, à savoir Raimon-Roger de Trencavel, vicomte de Béziers et Carcassonne…
Les croisés font un exemple
Le malheureux vicomte échoue à convaincre les croisés de sa bonne foi. Ipso facto, les croisés marchent sur Béziers, sa capitale. La ville a des greniers pleins de provisions et possède maintes sources à l’intérieur de ses murailles. Elle ne craint pas le siège. À l’opposé, les assiégeants manquent de vivres et doivent affronter une paysannerie hostile. Le siège se présente d’autant plus mal que les croisés ont toute latitude de rentrer chez eux au terme de quarante jours de campagne, selon la coutume féodale.
Pour tenter d’arranger les choses, l’évêque catholique de la ville demande à ses fidèles de livrer 222 bonshommes cathares auxquels ils auraient accordé l’hospitalité. Bien que bons catholiques, les Biterrois refusent la transaction. Ils refusent également de se rendre aux croisés à la suite de leur évêque.
C’est alors qu’une poignée de Biterrois commettent une erreur qui leur sera fatale : ils opèrent une sortie en vue de défier les croisés en rase campagne. Ces derniers profitent de l’occasion pour pénétrer dans la ville, laquelle tombe bientôt entre leurs mains. La population, terrorisée, se réfugie dans l’église Sainte-Madeleine, mais les croisés n’en ont cure et la massacrent à qui mieux mieux…
Avec la prise de Béziers, les chefs de la croisade veulent dissuader les autres villes du Midi de leur résister. Ils ont hâte d’en finir avant que leurs propres hommes ne regagnent leurs seigneuries du nord. Dès le 1er août suivant, les croisés investissent la place forte de Carcassonne, entre Béziers et Toulouse. La cité tombe le 15 août.
source : https://www.herodote.net/22_juillet_1209-evenement-12090722.php
Pont et voie romaine sur le site d’Ambrussum
Pour traverser la Vidourle qui sépare aujourd’hui
les dpt du Gard et de l’Hérault, nos ancêtres les
romains ont construit un magnifique pont sur l’axe
de la Via Domitia qui traversait la Gaule
transalpine. Sans atteindre la grandeur du Pont du
Gard, son voisin émérite, les restes que l’on voit
aujourd’hui sont tout aussi chargés d’émotion et
d’histoire, d’autant plus qu’une longue portion de
la Via Domitia subsiste à proximité et ne demande
qu’a être encore parcourue après 2000 ans de bons
et loyaux services.
source : https://www.petit-patrimoine.com/fiche-petit-patrimoine.php?id_pp=34340_1
A Aigues Mortes partons identifier les marques de tacherons!
Au Moyen Age, l’habitude est de placer une action et en particulier un métier sous la protection d’un saint. Les maçons qui ont le triangle pour emblème, symbole de la Trinité, ont choisi pour patron un grand nombre de saints. Le plus caractéristique paraît être Saint Thomas souvent représenté avec une équerre, instrument de l’architecte qu’il aurait été au service d’un roi de l’Inde, au cours de son périple en Orient. On cite aussi Saint Blaise, Saint Etienne, à cause de sa lapidation, et même Saint Louis, bâtisseur de la Sainte Chapelle. Pour les tailleurs de pierres, c’est Saint Ambroise ou Saint Silvestre, le pape bâtisseur, qui était invoqué à côté des saints protecteurs des maçons.
Dans le Languedoc, les confréries qui regroupent des gens de métier sous la protection d’un saint patron sont assez nombreuses et prennent un caractère nettement professionnel après 1250. Ce sont des groupements à caractère spirituel et moral visant à créer une solidarité de corps entre les membres, qu’il ne faut toutefois pas confondre avec les « confraternités » ou « conjurations » qui ont un caractère plus politique ou religieux que professionnel, étant œuvres de dévotion ou de charité. Une étude précise de ces différentes organisations dans le Languedoc médiéval fait apparaître que, si les corps de métiers sont dès le XIIIème siècle bien organisés à Narbonne, Béziers, Montpellier ou Nîmes, les tailleurs de pierres et maçons y apparaissent peu.
Ce sont surtout les métiers de l’alimentation et du vêtement qui témoignent d’une certaine cohésion. Les maçons sont rarement cités dans les registres des diocèses d’Agde ou d’Albi et les tailleurs de pierres tiennent une place prépondérante dans l’activité des chantiers. Ce sont le plus souvent eux qui font office de maîtres d’œuvre et il leur arrive même de diriger plusieurs chantiers à la fois. Tel est le cas d’Eudes de Montreuil, architecte du roi, ou de Pierre d’Angicourt qui fut successivement tailleur de pierres, maçon, puis architecte principal de Charles d’Anjou qu’il suivit jusqu’à Naples.
LES MARQUES DE TÂCHERONS
Parmi les indices pouvant nous aider à mieux connaître ces milieux professionnels qui par le caractère secret de leurs associations demeurent d’une approche difficile, il faut compter en premier lieu ces marques qui apparaissent en grand nombre sur les pierres taillées qui ont servi à bâtir l’enceinte d’Aigues-Mortes. On s’est beaucoup interrogé sur l’origine et la signification de ces marques. Même si l’on en trouve dont l’inspiration peut-être religieuse, il faut y voir des marques permettant d’identifier l’auteur de l’ouvrage qui en garantit ainsi la qualité. Il semble bien que ce soit là la principale interprétation qu’il faille en donner. Il n’en reste pas moins que cette pratique comporte des implications adjacentes, sur lesquelles il convient de s’arrêter en raison de la complexité quelles laissent entrevoir.
Il n’est guère douteux que ces marques aient eu une valeur professionnelle voire symbolique. On sait qu’elles se transmettaient de père en fils et qu’elles contribuaient à établir des sortes de filiations permettant sans doute à des ouvriers de se reconnaître par ces signes qui nous paraissent aujourd’hui naïfs ou mystérieux.
On sait par ailleurs que ces marques permettaient d’effectuer le comptage en fin de journée en vue de procéder à la paie des ouvriers. En effet, dans les chantiers itinérants ou lorsqu’il fallait faire appel à un grand nombre d’ouvriers pour un gros chantier comme Aigues-Mortes, on recrutait des ouvriers à la journée que l’on payait à la tâche. La cité est un exemple particulièrement signalé pour le nombre des marques observables. Dans les chantiers stables, comme ceux des grandes cathédrales du Nord, les équipes étaient plus sédentaires, les ouvriers mieux connus étaient payés à la journée et avaient moins de raisons de marquer leurs pierres. A Aigues-Mortes, les maçons auraient reçu pour l’achèvement des travaux de l’enceinte un salaire de quatre livres et dix sous par canne de mur construit, une canne valant environ 1.92m.
Du fait du caractère initiatique que ces marques tendent à conférer à la vie professionnelle et de la solidarité corporative qu’elles contribuent à renforcer par le code de reconnaissance secrète qui s’établit par ce moyen de chantier en chantier, on a parfois eu tendance à y voir un des signes génétiques de la franc-maçonnerie. On considère généralement qu’elle est une institution qui est apparue en Angleterre au XVIIIème siècle. Il est cependant vraisemblable que, dès le Moyen Age, les organisations spécifiques des gens de métier aient pu créer un esprit de corps dont on puisse dire qu’il a servi de point de départ à ce que l’on appelle la franc-maçonnerie. Cette évolution s’est faite en Angleterre. Il ne semble pas que l’on puisse en trouver des résurgences médiévales dans l’Europe méditerranéenne.
Franc-maçon : L’erreur serait à cet égard d’interpréter l’expression Franc-maçon comme impliquant une notion de franchise, c’est-à-dire un statut particulier. L’explication serait d’origine anglaise, en relation avec la terminologie concernant le métier des carriers, ceux qui extraient les pierres dans les carrières. On aurait distingué ceux qui travaillaient les roches plus tendres. Les premiers seraient les hard hewers, les autres les freestone masons. Les freestone masons seraient des sculpteurs tandis que les rough masons ne seraient que des tailleurs de pierre. Par contraction, l’expression serait devenue free mason, traduit en français lors de l’introduction de la franc-maçonnerie spéculative en France, en 1725, par franc-maçon. D’une manière générale, en terme de métier, on utilise encore le qualificatif « franc » pour désigner une pierre de bonne qualité ; On parle de « franc biais », de « franc banc », ou encore de coupe franche, de « bord franc ».
source : https://ot-aiguesmortes.com/les-tacherons