Gui de CHAULIAC 1298-1368 Chirurgien, docteur en médecine français

SOURCE http://www.medarus.org/Medecins/MedecinsTextes/chauliac.html

Le XIIe siècle est le grand siècle des universités, communautés juridiques de maîtres et d’étudiants.
A Montpellier il reste du passage de célèbres étudiants des traces précieuses comme les signatures de Guy de Chauliac, Arnaud de Villeneuve, Pétrarque, Nostradamus et même Rabelais !

Gui de Chauliac 

Chirurgica Magna

Il publie en 1363 son œuvre maîtresse La Grande Chirurgie “Chirurgica Magna” qui est une adaptation de “Inventorium sive Collectorium artis chirurgicalis medicinae” déjà publié en 1340. Elle était également appelé Guydon (allusion populaire au prénom de Guy, Guydo en italien): “Guydonis de Caulia” ou “Guydo de Cauliaco”

Gui de Chauliac

Guy de Chauliac naquit dans une modeste famille paysanne des Monts de la Margeride vers 1298 à Chaulhac, commune du canton de Malzieu en Lozère, sur la bordure sud-ouest du Massif Central. Il apprend le latin auprès du curé de la paroisse qui décèle en lui une intelligence et une capacité d’observation hors du commun.

C’est par reconnaissance que la châtelaine de Mercœur l’envoie étudier la médecine dans les facultés du Languedoc à Toulouse puis à Montpellier où il devint Magister en Médecine en 1325. A partir de cette date, on le voit fréquentant les différentes “Universités” européennes : Toulouse, Bologne, Paris.

A Bologne et Paris il apprend la médecine et non la chirurgie alors dévolue aux barbiers, mais il y découvre les travaux d’anatomie des médecins grecs et judéo-arabes.

Chauliac/Bologne

“Entre Montpellier et Bologne” L’itinéraire intellectuel de Mondino di Luzzi (1276-1328) et Guy de Chauliac (1298-1368), deux importants médecins du XIVe siècle, illustre l’existence de liens doctrinaux et académiques entre la faculté de médecine de Montpellier et le Studium médical de l’université de Bologne.
C’est dès 1315 que Mondino di Luzzi décrivit les protocoles qu’il utilisait pour les autopsies des corps humains. Il rassembla ses remarques méthodiques dans un traité “Anatomia” qui fit autorité pendant deux siècles sur le sujet. Un an plus tard, les dissections furent pratiquées à Bologne dans un but didactique.
Niccolo Bertuccio, héritier et continuateur des idées et de la méthode anatomique de Mondino, fut le maître bolognais de Guy de Chauliac et représente le point de contact entre la tradition anatomique bolognaise et les écoles françaises de médecine. Guy de Chauliac propose dans sa “Chirurgia Magna” le modèle bolognais de la bipartition de la médecine en theorica et practica et place comme fondement théorique de l’acte chirurgical l’étude de l’anatomie, appris à Bologne selon la nouvelle méthode introduite par Mondino.

En 1340 le pape Clément VI prit pour l’époque une mesure révolutionnaire : il autorisa les autopsies publiques des pestiférés à Montpellier, afin de tenter de découvrir l’origine de leur mal. Cette mesure marque le début des dissections à but médical. Guy de Chauliac participe à des dissections de cadavres qui l’éclairent sur le corps de l’homme.

C’est aussi dans les années 1340 que Guy de Chauliac écrivit “Inventorius sive Collectorium Partis Chirurgicalis Medicinae”. Son ouvrage est une compilation des auteurs grecs et arabes, des maîtres de Salerne et des chirurgiens de Bologne. Il sera repris dans une édition datée de 1363.

Guy de chauliac exerça son art au long du Rhône, à Lyon et en Avignon :

La peste
Elle est apparue dès le haut moyen-âge (entre 400 et 900) en Europe et dans les principautés belges, et disparaît de manière inexpliquée au VIIIme siècle. Après une absence de quatre siècles la planète toute entière va connaître quasiment 400 années d’épidémies de peste qui se renouvelleront de 1348 à 1721 avec une cadence plus ou moins constante de 3 à 4 épidémies par siècle écoulé.
Tout les hommes de ce temps vont être confrontés au terrible fléau, dont on ne sait pas se protéger, car à l’époque on ne sait rien de sa cause et de sa propagation.
Réapparue en Asie centrale en 1337, la peste laisse treize millions de morts après son passage en Chine.
Dans les villes insalubres, les populations sous-alimentées résistent mal aux épidémies de peste, qu’une médecine balbutiante se révèle incapable d’enrayer.
En 1347, suivant les grands axes commerciaux, la peste détruit l’armée de la Horde d’Or qui assiégeait les génois dans Caffa en Crimée. De là, l’épidémie se propage en Sicile pour atteindre en 1348 la France et l’Espagne ; en 1349 elle se répand en Allemagne, en Europe centrale, en Angleterre, puis l’Ecosse et les pays scandinaves en 1350.
Appelée couramment peste noire ou bubonique, à défaut d’être transmise par contacts directs avec le malade contaminé, elle est transmise et transportée par les puces des rats qui logeaient dans les cales des navires. C’est pourquoi les villes portuaires furent les premières atteintes par la maladie.
Nul n’est épargné par le fléau.

• En 1348 Guy de Chauliac rejoint Avignon où il devient chapelain et médecin des papes Clément VI (1342-1352) – sur lequel il aurait procédé à une trépanation – Innocent VI (1352-1362) – qui le nommera chanoine de Reims – et Urbain V (1362-1370) – lozérien comme lui dont il fut aussi un ami très proche.
Guy de Chaulhiac arrive en Avignon en 1348, l’année où commence à sévir l’épouvantable épidémie de peste noire à laquelle il faillit succomber, mais dont il se guérit lui-même. Il étudia scientifiquement la maladie dont nous connaissons les manifestations cliniques grâce à ses écrits:
” L’importante mortalité de la maladie pouvait survenir de deux façons:
La première, sévit pendant les deux premiers mois de l’épidémie, elle se manifeste par une fièvre continue qui s’accompagne d’hémoptysie, le malade meurt en trois jours; c’est la peste pulmonaire.
La deuxième, pendant la suite de l’épidémie, se manifeste également par une fièvre continue et élevée puis apparaissent des hématomes, des abcès noirâtres (le sang infecté se répandait sous la peau ) et des tuméfactions ganglionnaires dans les aines et les aisselles sur les parties externes du corps et la mort survient en cinq jours; c’est la peste bubonique. On note des cas où des patients survivent et réussissent à surmonter cette forme pathologique de la peste.
On constate une grande cantagiosité spécialemnt en cas d’hémoptysies non seulement en rendant visite aux malades mais également en les observant de loin, cela pouvaut suffire pour passer d’une personne à une autre.”
La peste septicémique est une troisième forme que Guy de Chauliac n’a pas pu reconnaître car la septicémie était si rapide que les malades décédaient en quelques heures avec des symptômes cérébraux importants et hémorragiques diffus.
Un tiers environ, sinon la moitié de la population disparut emportée par le fléau.

Guy de Chauliac est le chirurgien le plus éminent du XIVème siècle, il a révolutionné l’esprit médical de son temps et mérite le nom de
“Père de la Chirurgie Moderne.”

Montpellier : Agnès McLaren, un regard féministe sur les 800 ans de la Faculté de Médecine

https://actu.fr/occitanie/montpellier_34172/montpellier-agnes-mclaren-regard-feministe-sur-800-ans-faculte-medecine_31757837.html

Pratique : « Agnès McLaren » du 9 au 27 mars dans l’atrium du Campus Arnaud de Villeneuve à Montpellier. du lundi au vendredi de 7h-20h – Entrée libre

« Agnès McLaren » est une exposition qui retrace la vie et le combat de la première femme diplômée de la Faculté de Médecine de Montpellier. On vous dit tout !

l'exposition "Agnes McLaren", présentée du 9 au 27 mars à Montpellier aborde le sujet de l’inégalités entre les hommes et les femmes.

Organisée dans le cadre des 800 ans de la Faculté de Médecine de Montpellier, l’exposition « Agnès McLaren », présentée du 9 au 27 mars à Montpellier aborde le sujet de l’inégalités entre les hommes et les femmes.

Une rétrospective proposée dans le cadre de la Journée internationale des droits des femmes qui ouvre un grand angle sur la situation des femmes, et plus précisément sur celle des étudiantes en médecine

Engagée tout au long de sa vie dans le combat pour les droits des femmes, Agnès McLaren a été la première femme diplômée de l’université de médecine de Montpellier. Écossaise née en 1837, elle a été, non seulement très en avance sur son temps, mais elle a aussi joué un grand rôle dans la médecine fémini