« Par bonheur pour le plaisir du voyageur né pour les arts, de quelque côté que sa vue s’étende, elle ne rencontre aucune trace d’habitation, aucune apparence de culture : le thym, la lavande sauvage, le genévrier, seules productions de ce désert, exhalent leurs parfums solitaires sous un ciel d’une sérénité éblouissante. L’âme est laissée tout entière à elle-même, et l’attention est ramenée forcément à cet ouvrage du peuple-roi qu’on a sous les yeux ». Stendhal / Mémoires d’un touriste /1837
« Le site sauvage, la solitude complète du lieu, le bruit du torrent ajoutaient une poésie sublime à l’architecture imposante qui s’offrait à mes yeux ». Mérimée / Notes d’un voyage dans le Midi de la France / 1835
« Tout à coup nous aperçûmes au-dessus du feuillage sombre des chênes verts et des oliviers, se détachant sur un ciel bleu, deux ou trois arches, à teinte chaude et jaunâtre : c’était la tête du géant romain. Nous continuâmes d’avancer, et au premier coude que fit la montagne, nous l’embrassâmes dans tout son ensemble, à cent pas à peu près de nous ». « Il est impossible de se faire une idée de l’effet produit par cette chaîne granitique qui réunit deux montagnes, par cet arc-en-ciel de pierre qui remplit tout l’horizon, par ces trois étages de portiques qu’ont splendidement dorés dix-huit siècles de soleil. J’ai vu quelques-unes des merveilles de ce monde » Alexandre Dumas / Midi de la France / 1837-1841
« J’accordai toute mon attention à cette grandiose construction. On s’en approche de très près avant de la voir : le ravin qu’il enjambe s’ouvre brusquement et découvre le spectacle, qui devient alors d’une extrême beauté ». Henry James / Voyage en France / 1877