Moi et Van Gogh à Arles

La nuit étoilée sur le Rhône – Musée d’Orsay

« J’ai un besoin terrible de, dirai-je le mot – de religion – alors je vais la nuit dehors pour peindre les étoiles ». Vincent à Théo.

Il peint Vincent, un peu comme un sacerdoce, il peint comme s’il était rentré en religion, alors, oui il l’a été dans ses jeunes années, sans grand succès…

Vincent s’installe à Arles en février 1888 avec l’idée fort honorable (mais d’où lui vient cette idée?) de créer une résidence d’artistes comme on dirait aujourd’hui. Noble idée qui ne sera jamais couronnée de succès, je vous en reparlerai lorsque j’évoquerai la maison Jaune.

Alors qu’il écrit au peintre Emile Bernard : « Mais quand donc ferai-je le Ciel étoilé, ce tableau qui, toujours, me préoccupe ? ». il finit par se lancer et ce sera La terrasse d’un café sur la place du forum à Arles (Otterlo, Rijksmuseum Kröller-Muller) puis ce tableau intitulé Nuit étoilée (musée d’Orsay) avant Nuit étoilée (1889, New York, MoMA), plus tourmenté et vraiment incandescent.

Mais revenons à ce tableau La Nuit étoilée sur le Rhône: il y a tout d’abord ce fleuve- source d’inspiration de Vincent- (il vit d’ailleurs à deux pas de là) dont on ne distingue pas tout à fait les berges, une masse mouvante bleutée – un bleu franc, couleur encre à certains endroits striée de jaunes. Dans ce tableau, ce n’est pas la nuit qui est noire mais bel et bien le fleuve!

Puis il y a les lumières des lampadaires à gaz de la ville sortent de boules de feu-qui se reflètent dans les eaux sombres du fleuve striant l’eau de traînées jaune-orangées formant une sorte de continuité, un fil conducteur entre la terre et l’eau.  

Enfin, le ciel de nuit, quel ciel! Vincent le décrit sous les termes d’un “ciel est bleu-vert“,percé dans sa partie centrale d’une trouée bleue claire, complètement hypnotisant qui me fait penser à une voie lactée! Et il y a ces étoiles aux formes florales d’un jaune pale pareilles à un feu d’artifices. Oui, c’est cela l’oeuvre de Van Gogh, un feu d’artifices des sens visuels!

Dans une lettre à sa sœur Vincent écrit : « Souvent, il me semble que la nuit est encore plus richement colorée que le jour ». Oui, comme le disait Vincent, c’est une nuit où il a peint les étoiles!

Visite Guidée à Arles sur demande

Tete à tete pictural : La chambre de Van Gogh à Arles

1889

Sur le thème de sa chambre, Van Gogh réalise trois peintures presque identiques. La première, conservée au musée Van Gogh d’Amsterdam est exécutée en octobre 1888 et détériorée lors d’une inondation survenue pendant l’hospitalisation du peintre en Arles. Environ un an après, ce dernier entreprend donc d’en faire deux copies : l’une, de mêmes dimensions, est conservée aujourd’hui à l’Art Institute de Chicago ; l’autre, celle du musée d’Orsay, réalisée pour sa famille en Hollande, est de taille plus réduite.

Dans une lettre adressée à son frère Théo, Vincent explique ce qui l’incite à peindre une telle oeuvre : il veut exprimer la tranquillité et faire ressortir la simplicité de sa chambre au moyen du symbolisme des couleurs. Pour cela, il décrit : “les murs lilas pâle, le sol d’un rouge rompu et fané, les chaises et lit jaune de chrome, les oreillers et le drap citron vert très pâle, la couverture rouge sang, la table à toilette orangée, la cuvette bleue, la fenêtre verte”, affirmant : “J’avais voulu exprimer un repos absolu par tous ces tons divers”.
A travers ces différents tons, c’est au Japon, à ses crépons et à ses estampes que Van Gogh fait référence. Il se justifie ainsi : “Les Japonais ont vécu dans des intérieurs très simples et quels grands artistes ont vécu dans ce pays”. Même si, aux yeux des Japonais, une chambre ornée de tableaux et de meubles ne semble pas véritablement simple, pour Vincent c’est “une chambre à coucher vide avec un lit en bois et deux chaises”. Il atteint malgré tout un certain dépouillement par sa composition constituée presque uniquement de lignes droites et par une combinaison rigoureuse des surfaces colorées qui suppléent à l’instabilité de la perspective.
source https://m.musee-orsay.fr/fr/oeuvres/commentaire_id/la-chambre-de-van-gogh-a-arles-16367.html

Van Gogh en Provence

Avignon

– Visite du Musée Angladon où vous pourrez admirer le seul tableau de Van Gogh en Provence : Wagons de chemin de fer – août 1888.

Itinéraire touristique : Van Gogh en Provence

Puis direction Saint Rémy de Provence

A voir / à faire :

-Visite du monastère de Saint Paul de Mausole, transformé au XIXe siècle en asile et où Van Gogh trouvera refuge au cours de l’année 1889/1890 juste avant de se suicider. Dans l’allée du monastère, un buste en bronze rappelle le séjour du peintre.

Traversée des Alpilles par l’impressionnant Val d’Enfer.

Rejoindre Arles

A voir / à faire :

-Passage devant l’Abbaye de Montmajour qui inspira le peintre (possibilité de visite).

-Visite de la ville d’Arles. Son patrimoine romain et roman, Ville de Van Gogh, capitale de la Camargue et chaque année le rendez-vous de la photographie, de la musique, de la tauromachie… Arles est une ville d’art et d’histoire, classée par l’UNESCO comme Patrimoine mondial de l’Humanité. – www.arlestourisme.com

-Évocation de la vie de l’artiste sur les lieux où il vécut et qui lui inspirèrent ses plus belles toiles (L’Hôpital Van Gogh, le Pont Langlois, les Alyscamps, la Place Lamartine…).