Vous avez peut-être vu le nom de Sète orthographié de manière différente, entre autre, « Cette ». Ainsi démarre la visite guidée SETE HISTOIRE LA*, commentée par Lisa, Sophie ou Dany l’une des guides l’Office de Tourisme. On y apprend que Cetus, signifie cétacé en latin, devenu Ceta, Cète ou Cette comme on peut lire sur les cartes postales anciennes. Settim désignait également au temps des Phéniciens un emplacement boisé. A vous de voir! Si l’origine du nom reste nébuleuse, tous s’accordent à dire qu’il fait référence au mont qui surplombe la cité : le Mont Saint Clair et sa forme si particulière qui ont inspiré les armoiries de la ville : une baleine ! Pendant des siècles, Sète resta un territoire vierge, couvert de pins, entouré de sables marécageux difficilement accessible aussi bien par terre que par mer. Merci à Louis XIV et ses grands travaux d’aménagement qui firent naître la ville (voir encadré). Mais c’est véritablement l’arrivée du chemin de fer en 1839, la 3e de France qui la reliait enfin au reste du pays. La population et l’activité portuaire grimpèrent en flèche en quelques décennies. Une ville venait de naître avec ses canaux, ses îlots artificiels reliés par ses ponts de pierre ou de métal.
en savoir un peu plus?
Du côté des livres L’histoire de Sète, par Gustave Brugidou, président de la SEHS (Société d’Études historiques et scientifiques. En vente (20€) dans les bonnes librairies sétoises.
Histoire de Sète, sous la dir. de Jean Sagnes (Privat).
Les Rues de Sète (Ville de Sète).
Saint-Clair et ses baraquettes, par Catherine Lopez- Dréau (éd. Singulières) Un air de Sète, par Jacques Rouré et Michel Descossy (Equinoxe).
La ville de Sète fut fondée en 1666 par Louis XIV pour offrir un débouché maritime au canal du Midi : ainsi naquirent le port de Sète et les joutes nautiques. Quiconque vient visiter Sète se trouve charmé par l’atmosphère de la ville, entre les canaux, les petites placettes et les ruelles du centre-ville. En arrivant dans la ville, on profitera du canal royal, des quais Charles Lemaresquier, ou de la Promenade Jean-Baptise Mary, où l’on peut d’ailleurs manger dans des restaurants de fruits de mer en humant les effluves du port et de la criée. Au menu, tielles, macaronade, bourride de baudroie, rouille de seiche, moules et encornets farcis, soupe de poisson, daurade royale, coquillages de l’étang de Thau, zezettes, frescati… Une balade le long du Quai du Mistral à la Pointe Courte vaut le détour.
Pourquoi ne pas visiter Sète en prenant de la hauteur ? Le belvédère du Mont Saint Clair offre un panorama splendide sur la mer, l’étang de Thau et sur la ville quadrillée par ses canaux. Une petite randonnée urbaine – facile, mais cela monte bien quand-même – permet de monter à 175 mètres d’altitude. Il s’agit en fait d’une ancienne île méditerranéenne, avant que ne soit formé le cordon de terre la reliant à ce qui est aujourd’hui la commune de Marseillan. Une forte densité de zones boisées se trouve à l’ouest de l’îlot, dont la forêt domaniale de Sète. A l’est, on trouve le cimetière marin – où sont inhumés Paul Valéry et Jean Vilar – et le phare de Sète. En redescendant, au sud, on ne manquera pas de faire le musée Paul Valéry et le musée de la mer. En redescendant par l’ouest, se dévoilent la plage de la Corniche et la plage des Quilles.

