Villerouge-Termenès où mourut le dernier martyr cathare

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Il n’est pas d’exemple d’histoire officielle écrite par les vaincus. Mais il arrive que les peuples se souviennent de la leur et la transmettent. Ainsi en est-il du château de Villerouge-Termenès, entièrement remanié au XIVe siècle, où fut brûlé le dernier Bon Homme cathare : Guilhem Bélibaste, né non loin d’ici dans un village perché là-haut, entre Peyrpertuse et Bugarach. Nous étions bien longtemps après la fin de la croisade contre les Albigeois et l’Inquisition, dans sa soif exterminatrice, traquait les derniers Cathares. C’est de cette histoire vue d’en bas que Claude Marti nous parle : «Le château de Villerouge (XIe – XIIIe) est assurément «un des plus beaux exemples d’architecture militaire de la région». Mais c’est dans la cour de ce château appartenant à l’archevêque de Narbonne que fut mis à mort Guilhem Bélibaste ! Bélibaste, fils de paysans aisés, meurtrier par accident, parfait par repentir, arrêté pour hérésie et enfermé au sinistre «mur» de Carcassonne. Bélibaste évadé, Bélibaste fugitif, traqué, trahi, repris, à nouveau emprisonné, condamné par l’Inquisition et brûlé vif en 1321 à Villerouge-Termenès, à deux pas de Cubières où il était venu à la vie. Bélibaste, le dernier parfait ordonné. Le dernier à porter la parole, à guider les âmes dans l’entendensa del ben, le dernier à pouvoir «consoler». Seul pour aller par les chemins, seul pour résister à l’usure mécanique de la mémoire qui corrode parfois la justesse des propos et fait oublier les mots, trop seul parfois pour discerner le bien du mal. Bien seul pour affronter la trahison. Sur le bûcher de Villerouge, Bélibaste a-t-il eu, l’espace d’un éclair, le sentiment que sa propre fin était aussi celle de sa foi ? Solitude».

https://www.ladepeche.fr/article/2015/07/02/2136721-villerouge-termenes-ou-mourut-le-dernier-martyr.html

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