source : https://www.detoursenfrance.fr/patrimoine/chateaux-cathares-les-citadelles-du-vertige-7546
On les appelle les châteaux Cathares ou « Châteaux du Pays cathare ». Dressées sur le sommet des collines des Corbières comme des sentinelles défiant l’horizon entre ciel et terre, les citadelles du vertige défient le temps et racontent leur histoire. Une histoire qui puise ses racines au XIIème siècle et vient raisonner aujourd’hui d’un nouvel écho. Du haut de leurs pierres séculaires, la Cité de Carcassonne et sept autres châteaux, sont en lice pour une inscription au patrimoine mondial de l’Unesco. Prêt pour un beau voyage… vertigineux ?
Ils sont huit. Huit sublimes châteaux campés entre Aude et Ariège prétendant au sacre de l’Unesco. De la Cité de Carcassonne au château d’Aguilar en passant par ceux de Lastours, Montségur, Peyrepertuse, Puilaurens, Termes ou encore Quéribus, tous ont en commun une beauté imparable et une histoire exceptionnelle qui leur donnent une valeur universelle évidente. Nommés à tort châteaux du Pays cathares alors qu’aucun cathare n’y a jamais vécu, ils constituent l’une des premières constructions en série inspirées du modèle de fortifications promu par Philippe Auguste. Ligne de défense A l’issue de la croisade contre les Albigeois, le roi entend bien asseoir son pouvoir sur un territoire nouvellement conquis. Pour y arriver, est érigée en quelques décennies une série de sites défensifs dominant les vallées, épousant les reliefs accidentés. Leur mission est multiple. Eléments de défense face à la puissante couronne d’Aragon, ils surveillent la nouvelle frontière issue du traité de Corbeil signé en 1258. Chef de file: Carcassonne Vaisseau amiral de cet arsenal défensif, la Cité de Carcassonne. 52 tours, deux enceintes, 3 km de remparts… elle domine l’Aude, témoignant de 1000 ans d’architecture et de 2600 ans d’histoire. Occupé depuis le VIème siècle avant JC, le site vit s’édifier un château comtal au XIIème siècle. A chaque époque, ses remaniements. Si Philippe III le Hardi et Philippe IV le Bel, modernisèrent ses fortifications, c’est à Violet-le-Duc, qu’une restauration d’envergure est confiée en 1853. Imposante place forte, la cité a garanti la frontière entre la France et l’Aragon jusqu’au Traité des Pyrénées en 1659.