Qui était Agrippa?

https://www.louvre.fr/oeuvre-notices/agrippa

On reconnaît dans ce visage empreint de rigueur un portrait d’Agrippa, général et gendre d’Octave-Auguste. Le buste, d’une grande qualité plastique, est une copie d’époque romaine d’un original aujourd’hui perdu. D’après les textes antiques, plusieurs statues ont été érigées en l’honneur d’Agrippa et peuvent donc être à l’origine de ce portrait. Parmi toutes ces possibilités, on retiendra l’hypothèse du grand bronze érigé au Panthéon, aux environs de 25 avant J.-C.

Un portrait de qualité

Le buste représente un homme d’âge mûr, la tête tournée vers la gauche. La chevelure est organisée en mèches courtes et plates ramenées vers l’avant. Le visage, dont le modelé très souple prend en compte les marques de l’âge, est animé d’une grande détermination. Cette autorité qui émane de la figure est particulièrement sensible dans le regard, sur lequel l’arcade sourcilière proéminente vient projeter une ombre. Le sentiment ne s’exprime toutefois pas au travers d’un pathétisme outré ; la réalisation reste en effet d’une grande sobriété.

Un proche d’Octave-Auguste

Ce portrait a été découvert en 1792 dans l’une des propriétés du prince Camille Borghèse à Gabies. Il a été exposé dans la villa du prince à Rome, avant d’être acquis par Napoléon en 1807, avec le reste de la collection Borghèse.L’identification de l’effigie a pu être déterminée avec certitude grâce à la comparaison avec les monnaies : ce visage énergique au regard sombre est celui de Marcus Vipsanius Agrippa (63-12 avant J.-C.), ami et gendre d’Auguste dont il fut aussi le général le plus illustre. Principal artisan des victoires contre Sextus Pompée et Marc Antoine, il a en effet permis d’asseoir le pouvoir du prince. Homme d’Etat et protecteur des arts, son rôle fut déterminant dans la vie politique de Rome puisqu’il assuma les charges de préteur, de gouverneur, de consul et d’édile. Il fut également à l’origine d’une politique urbaine d’envergure, qui vit la rénovation et la construction d’aqueducs (tel le pont du Gard en Gaule), de bains publics, de portiques, d’égouts.

Une copie grecque d’un original romain ?

On conserve plusieurs exemplaire de ce type de portrait. Celui du Louvre se distingue par la grande qualité de son modelé, qui rend sensible la présence des chairs sur la structure osseuse. Aussi a-t-on voulu voir dans ce portrait le travail d’un artiste grec travaillant à Rome, voire une oeuvre originale. En réalité, il s’agit bien d’une copie dérivant d’un modèle romain. Le traitement particulier de la chevelure laisse à penser que ce modèle original était un bronze. Or, si l’on se réfère aux textes antiques, l’une des plus fameuses statues en bronze d’Agrippa est celle érigée au Panthéon. L’édifice, construit sous la direction d’Agrippa, a été achevé en 25 avant J.-C. ; on situe cette copie en marbre quelques années après, aux environs de 25-24 avant J.-C. Cependant, le raisonnement demeure hypothétique : les portraits d’Agrippa ont été retrouvés sans leur base, si bien qu’il est impossible de les rattacher avec certitude aux mentions littéraires.

Agrippa figure sur les As de Nimes associé à Auguste!

Venez voir l’As de Nimes!

L’As de Nîmes a circulé pendant plus de 60 ans, à l’époque christique, au sein du vaste Empire Romain. Bien que connu des amateurs de pièces anciennes, l’As est aussi connu pour donner à la ville son emblème à travers les millénaires.

L’As est certainement le premier emblème reconnu de Nîmes mais nous faisons erreur en le nommant ainsi! Il s’agit en réalité d’un Dupondius, une pièce qui a deux fois la valeur de l’As. Mais bon… Passons! Il y a 2044 ans, le premier As était frappé à Nîmes, une curiosité appelée à connaître une notoriété.

Commençons par le commencement. La République Romaine est déchirée, César vient d’être assassiné et deux camps se forment pour diriger “le monde connu”. A l’ouest, Octave, petit neveu et fils adoptif de César. A l’est, Marc Antoine, fidèle général et Cléopâtre, ancienne conquête du dictateur. L’ultime bataille entre les deux parties aura lieu sur la Méditerranée, à Actium en 31 avant JC. Et avec elle, c’est la République qui fait place à l’Empire.

A l’aide D’Agrippa, Octave remporte la bataille. Une fois Antoine et Cléopâtre suicidés, Octave devient Auguste, l’égal des dieux, et règne seul sur le nouvel Empire Romain. Le premier des empereurs veut notifier sa gloire et celle de ses généraux et demande en 27 avant notre ère qu’une monnaie soit frappée en souvenir de cette instant mémorable et historique.

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C’est maintenant que Nîmes devient importante. On connaît l’attachement d’Auguste à cette ville car on devra à l’empereur bon nombre de travaux pharaoniques… Mais celui qui reste aussi éphémère qu’immortel demeure l’emblème de la cité, le fameux As de Nîmes qui fera de la ville un des plus importants centres de monnaie de toutes les provinces de l’Empire.

Une belle pièce composée de cuivre et de zinc (rare), lourde de sens, voilà ce qu’est le Dupondius frappé à Nemausus. L’As au crocodile, comme on dit. Car sur cette pièce, on y trouve un crocodile enchaîné à une palme. C’est la soumission de la grande Egypte à l’immense Rome. On peut y lire COL NEM, Colonia Nemausus autrement dit colonie de Nîmes. En retournant le Dupondius, on voit une chose rare pour l’époque, deux bustes (peut-être pour la valeur du Dupondius que l’on divise en 2 pour avoir un As), celui d’Octave orné d’une couronne de lauriers et celui d’Agrippa (l’orfèvre de la victoire d’Actium), portant fièrement une couronne rostrale que seuls les vainqueurs d’une bataille navale peuvent porter. On peut lire, IMP DIVIF, Empereur, fils du divin César.

Pendant plus de 60 ans et grâce à 3 tirages différents, cette monnaie nîmoise sera largement répandue aux 4 coins de l’Empire Romain. Avec tous ces voyages, c’est Nîmes qui récolte les lauriers de la reconnaissance! Mais ces lauriers seront bien tardifs… Ils ne viendront que sous François 1er, en 1536, quand Nîmes, après des Consuls ou un taureau d’or, prend officiellement le crocodile enchaîné à la palme comme emblème

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Bien plus tard, Philippe Starck, designer, retravaille la chose, épure les lignes et poursuit l’histoire. Aujourd’hui, la Place du Marché a un joli crocodile et un grand palmier, tous les monuments connus rappellent cet emblème historique, les joueurs du Nîmes Olympique sont communément appelés “les Crocos” et arborent un maillot floqué de l’emblème romain, la Mairie enchaîne 4 crocodiles flottants dans son grand escalier… Mais ça, c’est une autre histoire!

à Nimes, le froid sauve la pierre!

https://www.midilibre.fr/2015/04/27/la-cryogenie-au-service-du-patrimoine,1154582.php

Une façade de la rue des Marchands retrouve son lustre grâce à un nouveau procédé qui consiste à projeter du froid à – 80°C.   

Le résultat est encore caché par l’imposant échafaudage qui se dresse toujours devant les immeubles des n°15 et 17 de la rue des Marchands. Mais à partir de la semaine prochaine, lorsque le chantier sera livré, Nîmoises et Nîmois vont pouvoir découvrir ou redécouvrir l’une des plus belles et des plus vieilles façades Renaissance de la cité des Antonin.

Exemple unique à Nîmes

Avec une qualité architecturale et décorative exceptionnelle puisque le raffinement et la multiplicité des motifs (triglyphes, métopes, guirlandes, mascarons, protomés taurins…) en font un exemple unique en son genre à Nîmes.

Sur les frises, si l’on y regarde de plus près, on reconnaît des éléments inspirés de la Maison carrée et de l’amphithéâtre de Nîmes mais aussi des arènes d’Arles et de l’arc romain d’Orange. Il faut dire qu’au XVIe siècle, la rue des Marchands était celle des orfèvres, des couturiers, des marchands drapiers et autres riches commerçants nîmois.

Successivement propriété des familles Brunet, Colomb, Planchon ou Chabaud, lesdits immeubles sont composés aujourd’hui de plusieurs logements privatifs. Subventionnés par la Ville à hauteur de 9 600 € et par la direction régionale des Affaires culturelles (45 540 €), les travaux de rénovation, d’un coût total de 138 000 €, ont été confiés à l’entreprise SELE, spécialisée dans la restauration du patrimoine et bien connue sur Nîmes puisqu’elle a actuellement en charge la rénovation des arènes et a restauré dernièrement la Maison carrée.

De l’eau gelée

Pour ce travail d’orfèvre, les architectes Olivier Mouton et Nathalie d’Artigues ont utilisé un nouveau procédé : la cryogénie. “C’est un procédé qui consiste à projeter du froid à – 80°C. Cette eau gelée, quand elle s’expanse, c’est-à-dire quand elle passe à l’état gazeux, arrache la crasse qu’il y a sur les façades. En l’occurrence, pour la rue des Marchands, la crasse était due à la pollution atmosphérique et à des incendies. Ici, c’est une patine qui datait de plusieurs siècles. Et grâce à ce procédé de cryogénie, on a pu retrouver l’état d’origine après trois mois de travaux.”

Contexte : Façade historique du XVIe siècle située dans les rues piétonnes du vieux Nîmes, à deux pas de la cathédrale St Castor.

Techniques utilisées : Nettoyage de la façade par cryogénisation, remplacement de pierres, joints, agrafage de la façade et eau forte. Protection des saillies en zinc.

Enjeu (x) : Chantier délicat par sa situation en zone piétonne très fréquentée. Façade emblématique de part sa modénature à restituer et son ornementation importante à restaurer. Façade très visitée et bien connue des Nîmois.

Système de levage chez les Romains

L’armée romaine disposait d’une main d’oeuvre très importante pour la réalisation de ses camps , mais aussi pour la réalisation des ouvrages civils édilitaires ( aqueducs, routes, conduites, ponts, canaux,….). Correctement employée, la force humaine pouvait rapidement édifier des structures relativement imposantes, à l’instar des camps de marche, réalisés par les légionnaires à chaque halte nocture où construits à proximité d’un champ de bataille. Toutefois, la force musculaire humaine n’a pas pu à elle seule construire des édifices monumentaux tels que le Colisée à Rome ou les thermes de Caracalla. A un moment de la construction, dès que les fondations étaient terminées et que l’ouvrage commençait à dépasser la taille humaine, les romains devaient nécessairement employer des machines de levage.

Les découvertes archéologiques lapidaires et murales permettent aujourd’hui aux archéologues de reconstituer la machine de levage par excellence : la chèvre à treuil actionnée par une roue à échellier ( tympanum)

Nous connaissons les formes et tailles globales de cette machine par plusieurs reliefs et peintures

– Une peinture murale orignaire de Stabies
– Le relief du sarcophage des Haterii conservé aujourd’hui au musée du Vatican

La chêvre est composée de deux poutres fermement reliées ensemble à une de leurs extrémités respectives afin de former un triangle. Au bout de ce triangle était suspendu un palan chargé de démultiplier la force de levage de l’objet concerné. Pour pouvoir actionner cette chevre, une roue creuse de démultiplication était actionnée par des hommes placés à l’intérieur ( Un peu comme le principe de la souris qui tourne dans une roue) . Tout un ensemble de palans et de treuils permettait ainsi à moins d’une dizaine d’hommes de pouvoir soulever et hisser des charges de plusieurs tonnes. A ce niveau, le principal danger provenait de la tension maximale supportée par la corde plutôt que du système en lui même.

Ingénierie - Les moyens de levage et de manutention Machin10

Une fois la chèvre mise en place sur un site , il fallait désormais trouver un mode d’accrochage suffisamment solide pour lever les pierres . Plusieurs systèmes pouvaient être mis en place.

– Un simple ensemble de cordage ( élingues) tournant autour de la pierre. Ce système de fixation était contraignant car il obligeait à poser la pierre sur une cale afin de récupérer les élingues. La pierre n’arrivait dont pas directement sur son “lit de pose”, de nombreuses manutentions étaient obligatoires pour correctement placer la pierre ( ce qui suppose des risques de fractures et d’eraflures )

– Les tailleurs de pierres pouvaient directement laisser des ergots sur les faces latérales de la pierre ( tenons de bardage) afin de crocheter la pierre par ses cotés. Dans ce cas la pose n’est pas immédiate car les tenons doivent être “ravalés” afin de faire correspondre cote à cote deux pierres.

– Les tailleurs pouvaient inciser la pierre par des canaux intérieurs ou extérieurs afin de laisser les manutentionnaires passer des cordages de suspension

– Le système de griffe était couramment utilisé pour les blocs de moyenne dimension. Par l’intermédiaire d’un grande pince métallique, les manutentionnaires pouvaient agripper la pierre au niveau de deux trous préalablements taillés dans les faces latérales. C’est un système autoserrant très efficace mais mal adapté aux lourdes charges

– Le dernier système est celui du ” trou” de louve. Les sculpteurs réalisaient cette fois-ci un trou sur la face supérieure de la pierre. Le trou était calibré pour recevoir une piece mobile appelée “louve”.
La louve,composée de trois parties démontables, permettait de lever des lourdes charges et de les placer directement sur le lit de pose prévu, ce qui limitait les risques de fracture . De plus, le logement de la louve ne necessitait aucune retouche après la pose de la pierre car étant directement recouvert par la pierre du niveau supérieur.

https://populusqueromanus.forumactif.org/t106-ingenierie-les-moyens-de-levage-et-de-manutention#

à Nimes, à chaque pierre sa fonction!

https://www.midilibre.fr/2016/02/18/ces-carrieres-romaines-qui-ont-construit-l-histoire-locale,1288579.php

Pour édifier leurs monuments à Nîmes, les Romains se rendaient tout près sur les gisements en pierres de Roquemaillère, Barutel et Lens. Une grande partie est toujours exploitée.

Tous les jours, plusieurs milliers de touristes viennent visiter les monuments romains de Nîmes et du Pont-du-Gard, pour s’enthousiasmer sur le génie des bâtisseurs d’alors qui travaillaient les pierres extraites des carrières locales.

Contrairement à notre époque où les décideurs sont capables de faire venir des pierres de Croatie ou d’Italie, les Romains n’avaient d’autres solutions, ne serait-ce que par rapport aux problèmes de temps de transports de la matière première (de 2 à 3 m3 par bloc à bouger !), que d’exploiter des carrières à proximité du lieu d’édification des monuments.

C’est pour cela que nous pouvons compter plusieurs carrières de pierres romaines toujours en activité en 2016 : celles de Roquemaillère, de Lens et de Barutel. Ce dernier site situé dans une combe au Nord de Nîmes, sur la route d’Alès, est d’ailleurs bien visible au bord de la RN 106 avec ce gros pan de mur de sept à huit mètres, ce front de taille de l’exploitation romaine. C’est la seule des trois carrières romaines de pierre dure à présenter des traces de l’extraction primitive à l’escoude, l’outil utilisé à l’époque pour récupérer des blocs.

La pierre de Lens destinée à la réalisation de statues

Le carrier nîmois Teddy Sala a racheté une partie du terrain à côté de l’endroit où se situe cette carrière dite aussi des Arènes. “Il appartenait à un notaire qui avait acheté ce bout de garrigue à une époque où l’on pensait que cette zone allait servir à des constructions immobilières. J’ai trouvé sur le terrain un petit mazet où étaient forgés et aiguisés les outils. Pour ouvrir à nouveau le site, j’ai bien sûr dû obtenir les autorisations d’études d’impacts, passer par une enquête publique, etc”

Aujourd’hui, Teddy Sala exploite cette carrière sur près de 8 000 m² et peut creuser jusqu’à trente mètres de profondeur. Tout près du site, l’entreprise Sele exploite aussi la pierre de Barutel, mais avec la qualification des monuments historiques. C’est ailleurs cette société qui restaure les arènes de Nîmes.

Véritable passionné de la pierre, Teddy Sala a notamment vendu celle de Barutel davantage sous le mandat de l’ancien maire Jean Bousquet, dans les années 1980-1990. “On pouvait le critiquer mais il voulait faire travailler des gens du coin. Les pierres de la carrière de Roquemaillère ont par exemple servi à réaliser la rue Régale ou à la place de la mairie.”

A chaque pierre son usage

Les pierres de Barutel, Teddy Sala les a plus utilisées pour réaliser la façade de la Coupole, il y a un peu plus de vingt ans. “J’avais pu faire aussi des petits pupitres dans les ronds-points, mais celui de la Cigale a été volé !” La Barutel a servi également à la construction des églises de Saint-Baudile, Sainte-Perpétue, Saint-Paul, Saint-Charles et pour une partie de la cathédrale.

Au temps des Romains, chacune des pierres, de part leurs caractéristiques, avaient été choisies pour un usage bien défini. Ainsi, la pierre de Barutel, plus dure, plus grasse, a été taillée pour construire des voûtes, colonnes et soubassements.

Ainsi, si on se fie aux travaux sur les matériaux de construction du Gard de Théodore Picard en 1882 (à voir sur le site www.nemausensis.com), il est précisé que l’amphithéâtre nîmois a emprunté à ce calcaire dur ses décorations extérieures et une partie des gradins. On trouve de la Barutel aussi au Temple de Diane et à la Maison carrée.

La pierre de Lens, moins dure, était, pour sa part, utilisée pour sculpter des statues et embellir. Les colonnes, bases et chapiteaux de la Maison carrée, les décorations intérieures du Temple de Diane, ont été exécutés avec ce matériau. La Roquemaillère, dure et compacte, a servi aux trois quarts des gradins des arènes, aux pièces à grande portée formant linteaux au-dessus des vomitoires de la galerie supérieure, aux grands escaliers de communication.

Les Romains l’ont exploitée aussi pour édifier la Porte Auguste et une partie de la Porte-de-France, mais aussi pour la construction primitive du Temple de Diane, les voies romaines et les bornes milliaires.

Et deux mille ans après, si ces pierres extraites n’ont plus la même destination, elles font encore une belle… carrière, évidemment.

Neptune à Nimes

https://www.passesimple.net/restauration-statue-neptune

La statue-fontaine de Neptune a été découverte en 2006 lors des fouilles des allées Jean Jaur!s de Nîmes. La restauration s’est déroulée de 2011 à 2014 et a été dirigée par Benoit et Sandrine Coignard. La statue, ayant subi plusieurs phases de traitements et de remontage sur différents sites, sera exposée dans le futur musée de la romanité de la ville.

Cette statue – aujourd’hui isolé- aujourd’hui exposée au musée de la Romanité faisiat partie à l’origine d’une fontaine.

Restauration Neptune

bonjour Monsieur TRENET!

Visite de la maison natale du fou chantant à Narbonne

«Mes autres maisons m’appartiennent, mais j’appartiens à celle de Narbonne», disait Charles Trenet. Édifiée à la fin du XIXe siècle par ses grands-parents maternels, cette demeure à deux étages restera toute sa vie un refuge. Il y était né – le dimanche 18 mai 1913 à 15 heures – et l’avait chantée en 1935 (Maman, ne vends pas la maison). En 1994, il la cède à la Ville, puis, en 2000, inaugure lui-même l’ouverture au public de son univers familier, agrémenté de vidéos et de bandes sonores. Grâce à un karaoké de six titres, installé dans sa chambre, les visiteurs peuvent même chanter. De l’autre côté de l’avenue (rebaptisée à son nom de son vivant), se trouvait autrefois la tonnellerie de son grand-père, dont la porte du garage deviendra célèbre… 

Le succès de La Mer en a fait un hymne universel pour toutes celles du globe. Mais les rivages qui l’ont inspiré sont ici: la Méditerranée («Bergère d’azur») et les lagunes du delta de l’Aude («Voyez, près des étangs…») en symbiose au pied des massifs viticoles de la Clape, des Corbières et du Minervois. Ce petit territoire aux 50 km de côte est un étonnant patchwork de vignes, de garrigue et d’eau, semé de villages tout simples et ourlé de sable blond. Des «routes enchantées» s’y promènent entre les étangs: de Port-la-Nouvelle à Bages, via Sigean et Peyriac-de-Mer, puis jusqu’à «Gruissan mes amours» (1981), lové autour de sa tour de Barberousse: Trenet en raffolait. Ses plages préférées (intactes) se déroulent à La Franquie, modeste station balnéaire du début du XXe (la belle-famille d’Henry de Monfreid la créa) et à Leucate-Plage, où l’unique falaise du littoral offre un point de vue hors pair sur les fameux «golfes clairs».

https://www.lefigaro.fr/voyages/2013/06/05/30003-20130605ARTFIG00260-narbonne-sur-un-air-de-charles-trenet.php

Château de Montauban – Musée Alphonse Daudet

Cette demeure célébrée dans la préface des “Lettres de mon Moulin”, fut avant tout un lieu de calme et de repos pour Alphonse Daudet : “Maison bénie, que de fois je suis venu là, me reprendre à la nature, me guérir de Paris et de ses fièvres…”. Cette superbe bâtisse à façade à pignon de la fin du XVIIIe était la demeure de la famille Ambroy qui accueillit l’auteur lors de ses séjours en Provence.

Daudet y fît des séjours réguliers avec son épouse Julia à partir de 1863, sur invitation de ses cousins. De nos jours, ce lieu est ouvert au public individuel en saison estivale et toute l’année pour les groupes sur réservation. L’exposition “Fontvieille en Histoires” présente les thèmes des traditions provençales et plus particulièrement de Fontvieille. Le lieu en lui-même, relate du riche patrimoine historique de notre village (comme en témoignent de nombreux monuments antiques et médiévaux).

La première salle rend honneur à Alphonse Daudet dont les séjours fontvieillois lui évoque cette “maison bénie” où il fut si bien accueilli. La seconde salle est consacrée à Léo Lelée (peintre des Arlésiennes) et au costume provençal qu’il a tant participé à mettre en valeur au début du XXème siècle. Les interprétations plus récentes du costume viendront étayer le modèle classique de Lelée. La troisième salle est dédiée à la course camarguaise et porte le nom du célèbre raseteur Manolo Falomir. La quatrième salle présente une crèche provençale et les oeuvres des santonniers fontvieillois. Depuis 2012, le musée Alphonse Daudet est présenté au sein du château à travers les oeuvres majeures de l’écrivain et les traductions de son livre mondialement connu “Les Lettres de mon Moulin”. Une boutique vous propose des livres de l’auteur ainsi que des santons Arterra représentant les personnages les plus célèbres de ses livres. Vous pourrez aussi vous procurer la médaille souvenir (modèle de 2006) de la Monnaie de Paris. Le château de Montauban est ouvert en saison pour les individuels et pour toute l’année sur réservation pour les groupes en visite guidée.

un avant gout de l’été!

Eric Garcin possède la dernière distillerie de lavande et d’huiles essentielles des Bouches-du-Rhône : le moulin Saint-Vincent. Chaque été, au mois d’août, la distillerie artisanale se visite. Suivez la bonne odeur de lavande et découvrez avec nous ce savoir-faire des plus rares !

La culture de la lavande

Le moulin Saint-Vincent se trouve à l’entrée de Jouques. La jolie commune se situe au croisement des Bouches-du-Rhône avec nos voisins du Var, du Vaucluse et pas très loin, les Alpes-de-Haute-Provence. C’est une localisation idéale pour la culture de la lavande : être un peu en altitude et avoir des nuits fraîches. On pourrait croire qu’il y a de la lavande partout en Provence mais malheureusement, elle est très rare dans notre département. Autrefois, de nombreux champs étaient cultivés dans les Bouches-du-Rhône mais l’exode rurale a fait que les agriculteurs ont abandonné leurs terres. Eric Garcin est le dernier distillateur d’huiles essentielles. Il cultive de la lavande fine mais aussi plusieurs types de lavandins.

La récolte

Nous rejoignons Eric dans un champ de lavandin, près de sa distillerie. Le bourdonnement des abeilles concurrence le bruit de la machine à récolter. Les jolis papillons blancs passent de brins en brins de lavandins. Eric s’est récemment équipé d’une nouvelle machine qui permet de ne récolter que les fleurs de lavande/lavandin, ou presque. Il a été l’un des derniers à récolter « à l’ancienne » mais cette machine lui permet de couper 3 fois moins de tiges et de ne garder que le meilleur de la plante pour la distiller ensuite. Hop, le tout dans le camion, et on retourne à la distillerie !

La distillation

On verse le tout dans la cuve. Eric tasse avec ses pieds puis ferme la cuve. La vapeur d’eau, sous la cuve, traverse le végétal et se charge d’huile essentielle. En 30mn, on peut récupérer au sommet de la cuve le mélange d’eau et d’huile. C’est dirigé vers le refroidisseur. Chaque cuve a son refroidisseur et son essencier, un vase florentin à 2 compartiments où l’eau et l’huile se séparent. L’eau est jetée (mais elle peut aussi être vendue en tant qu’eau florale) pour ne garder que l’huile essentielle. Le processus est le même pour chaque plante sauf que la durée de cuisson est différente. Par exemple, pour extraire de l’huile essentielle d’immortelle, il faudra compter 1h. Mmmh, ça sent tellement bon !

https://www.myprovence.fr/article/distillerie-jouques

La ville entourée d’eau, Port Saint-Louis du Rhône

Entrée récemment dans le Parc naturel régional de Camargue, idéalement située à l’embouchure du grand Rhône, entre terre et mer, la ville de Port Saint Louis est une des trois portes d’entée de la Camargue sauvage. Ouverte sur la Méditerranée, frappée par les vents, Port Saint Louis du Rhône affirme sa tradition maritime avec pécheurs et marins de tous horizons. Depuis de nombreuses années, la plaisance et la nautisme sont en plein essor et accueillent des navigateurs de tous pays. Par ailleurs, les aménagements du littoral et notamment sur la plage Napoléon lui permettent de se faire un nom au niveau des sports de glisse et d’eau. Site idéal pour les sports nautiques, la ville propose une large gamme d’activités comme le kite-surf, le fun-board, la planche à voile ou le catamaran. Port Louis s’illustre aussi à travers d’autres richesses comme sa tour Saint Louis et sa collection ornithologique où vous pourrez admirer la plus grande collection d’oiseaux naturalisés de Camargue.

  • La maison et les entrepôts Bonnardel

Construits par la Compagnie générale de navigation dans les années 1880, les entrepôts accueillent une maison d’habitation, des ateliers de réparation navale, des ateliers de ferronnerie, des bureaux pour les compagnies fluviales et des magasins. Aujourd’hui privés, les bâtiments appartiennent à l’inventaire général du patrimoine culturel et sont la preuve concrète de l’essor qu’a connu la ville avec la construction du Canal Saint-Louis.

  • La conserverie Ferrigno

Entreprise familiale de pêche en Méditerranée depuis 3 générations, c’est la seule conserverie française de poissons de la façade méditerranéenne. (Visites guidées organisées en juillet et août, voir l’Office de Tourisme).

  • Les ports à sec Navy Services et Napoléon

La ville de Port-Saint-Louis-du-Rhône compte 6 ports. Les 2 ports à sec offrent un total de 3200 places à sec en fonction de la taille des bateaux et plus de 200 anneaux de mouillage pour les visiteurs. Port-Saint-Louis-du-Rhône est située entre la Corse et les Baléares, c’est un point de départ idéal. L’embouchure du Rhône est une véritable porte vers l’Europe du Nord

petite histoire du savon de Marseille

LA NAISSANCE DU SAVON DE MARSEILLE

L’histoire du savon de Marseille, de la ville de Marseille et de la savonnerie Fer à Cheval sont étroitement liées et ont évolué ensemble.

Les origines du savon remonte aux égyptiens. Ils décrivaient des recettes de savon sur leurs fameux papyrus. En Europe, les Gaulois étaient apparemment les premiers à fabriquer intentionnellement du savon partant du suif de chèvre et de la potasse de cendres de hêtre. Mais le concept du savon était déjà présent 2000 ans av.JC sur des tablettes d’argile écrites en Sumérien qui mentionnaient l’utilisation d’une sorte de « pâte de savon » pour préparer la laine avant teinture en Mésopotamie.

Les premiers savons remontent certainement aux égyptiens et l’invention du savon dur est attribuée aux gaulois. Cependant c’est dans le bassin méditerranéen que va très rapidement se développer la fabrication du savon. En effet, la Syrie voit naître le fameux savon d’Alep composé d’huile d’olive et d’huile de baies de laurier, de sel, de soude et d’eau. Lors des croisades, le savon d’Alep, l’ancêtre du savon de Marseille, arrive sur les côtes marseillaises : le savon de Marseille est né.

EDIT DE COLBERT DE 1688

C’est à partir du XIIème siècle que les premières savonneries apparaissent tout d’abord sur Toulon puis sur Marseille. Au XVIe et XVIIe siècle, l’industrie se développe et s’organise grâce notamment à l’Edit de Colbert qui en 1688, réglemente la fabrication du savon de Marseille et protège les savonneries Marseillaises au détriment des Toulonnaises. L’édit de Colbert portait également sur les matières premières à utiliser. Il met en avant les matières premières locales : l’huile d’olive pure provenant de Provence ainsi que le sel et la soude directement acheminés de Camargue. Colbert interdit formellement l’utilisation de suif (graisse animale).

En effet, l’utilisation du suif compromet la qualité du savon et abîme le linge. Or le savon de Marseille était essentiellement utilisé par les blanchisseuses et lavandières de métier pour la blanchisserie.

Avec les premières colonies, et la rareté préoccupante de l’huile d’olive, les savonneries se tournent vers le commerce d’autres huiles et notamment l’huile de palme et l’huile de coco. Ces huiles produisent un savon de Marseille de couleur blanche ou beige.  Ce savon, de meilleure qualité, permet le lavage d’étoffes fragiles.

L’ÂGE D’OR DU SAVON DE MARSEILLE

Puis vient l’âge d’or du Savon de Marseille.

Du milieu du 19ème siècle jusqu’à la seconde guerre mondiale, les savonneries marseillaises se multiplient. Il existe plus d’une centaine de savonnerie à Marseille. Elles sont puissantes et souvent détenues par de grandes familles marseillaises. Environ 30% de la population travaillait directement ou indirectement grâce à cette industrie. Le savon de Marseille, reconnu à l’international pour son efficacité, est exporté dans le monde entier et notamment vers nos colonies.

C’est en 1906 qu’est définie la mention « Extra pur 72% d’huiles » qui servait de gage de qualité. En effet, ce pourcentage était nécessaire pour éviter les fraudes où la proportion de l’eau pouvait atteindre 50% du savon. Avec un tel niveau d’eau, le savon perdait la moitié de son poids en quelques utilisations.

C’est durant cette période, en 1850, que s’installe dans la campagne marseillaise, une fabrique de bougie. Vers 1856 une partie de l’activité est transformée en savonnerie et l’autre en traitement des glycérines : c’est le début de l’histoire de la savonnerie Fer à Cheval.

LE DÉCLIN DU SAVON DE MARSEILLE

Après la seconde guerre mondiale, la démocratisation de la machine à laver et l’arrivée des poudres à laver va sonner le déclin du savon de Marseille. Les grandes savonneries rachètent les plus petites, puis se font racheter à leurs tours par de grands groupes internationaux. La savonnerie se diversifie dès les années 1930 en fabriquant des poudres de savon (ancêtre des poudres à laver). Grâce à cette activité, elle va réussir à passer ce cap. Jusqu’en 1986, la savonnerie Fer à Cheval fabriquait même la poudre à laver Le Chat.

LA RENAISSANCE DU SAVON DE MARSEILLE

Aujourd’hui, les consommateurs se recentrent sur les produits dits naturels avec peu d’ingrédients ainsi que des ingrédients d’origine naturels. Il est vrai que le savon de Marseille s’inscrit pleinement dans les nouvelles tendances de consommation comme le zéro déchet où l’on s’intéresse à consommer mieux et consommer moins.

A ce jour la savonnerie Fer à Cheval est le plus gros producteur de Savon de Marseille de la région.

La savonnerie s’engage dans la défense du véritable savon de Marseille et du savoir-faire lié au savon de Marseille. Nous avons obtenu le label EPV (Entreprise du Patrimoine Vivant), mais aussi OFG (Origine France Garantie). Nous sommes également cofondateur de l’UPSM (Union Professionnelle du Savon de Marseille). Nous avons d’ailleurs déposé à l’INPI et auprès du gouvernement une demande d’IGP (Identité Géographique Protégée) pour protéger le véritable Savon de Marseille.

Alors, ça vous tente d’aller découvrir ce patrimoine?

merci à la savonnerie du fer à cheval à Marseille https://www.savon-de-marseille.com/fr/content/20-histoire-savon-de-marseille

https://youtu.be/yQd2jpZB29U

Nouveauté : Avignon secrète!

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Avignon, vous connaissez….mais la ville ne se résume pas au palais de Papes – aussi beau soit il! et au pont d’Avignon. La preuve avec ces lieux d’exception, insolites et méconnus que je vous propose de découvrir.

Le parcours prend place dans le vieil Avignon : nous déambulerons dans la célèbre rue des Teinturiers, la rue des Trois Faucons toute rénovée, l’ancien quartier des Corps Saints, la rue des Lices…et bien d’autres choses. La fin du parcours se fera aux Halles.

Durée 2 heures environ

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Le saviez-vous?Ou trouve t-on, en Provence, le seul tableau de VAN GOGH peint durant son sejour en Provence?

Itinéraire touristique : Van Gogh en Provence
Van Gogh en Provence © Droits gérés Musée Angladon – Avignon

https://www.lexpress.fr/diaporama/diapo-photo/tendances/voyage/avignon-en-six-endroits-secrets_911905.html#photo-0

Vous avez trouvé la réponse?…

C’est à Avignon et on le sait peu voire pas du tout donc la prochaine fois arretez vous au musée ANGLADON pour y admirer en autre le tableau “Wagons de chemin de fer à Arles” peint en 1888

La reconstitution du pont d’Avignon en 3 D époustouflant!

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La reconstitution du pont d’Avignon en 3 D a permis de faire de nombreuses découvertes historiques et scientifiques. Une enquête qui a duré quatre ans menée par des historiens, des chercheurs, des archéologues, des géomorphologues et des architectes. Une aventure scientifique unique qui a permis de découvrir la réalité de l’édifice.Pour mener à bien ce projet, une quinzaine de personnes (CNRS, Centre d’archéologie médiévale, universités d’Avignon, Aix-Marseille et Lyon) ont mis leurs compétences en synergie pour aboutir à ce résultat unique, à savoir, découvrir pour la première fois à quoi ressemblait ce site de 920 m de long composé de vingt-deux arches qui reliait d’une part, le Palais des papes et Avignon et d’autre part, la tour Philippe Le Bel à Villeneuve.

Attirer encore plus de touristes

“Il s’agit de deux rives, deux régions et deux départements et un projet interdisciplinaire pour le bonheur de tous”, a souligné Jean-Marc Roubaud, maire de Villeneuve et président du Grand Avignon. “Le résultat nous a bluffés, s’est exclamé pour sa part Cécile Helle, maire d’Avignon. Il magnifie, valorise notre pont qui fait partie de notre patrimoine culturel. Chacun va pouvoir se l’approprier. En complément, ce sentier numérique avec une halte sur la Barthelasse sera un moyen d’attirer encore plus de touristes. Il y en a eu 380 000 l’an dernier sur le pont Saint-Bénezet.”

Photos aériennes avec des drones

Pour ce travail, scientifiques et techniciens ont réalisé des photos aériennes par drones, et des carottages des piles du pont pour savoir de combien de mètres elles étaient réellement espacées. Une opération qui a, au total, coûté 2,4 millions d’euros, co-financée par Le Grand Avignon, les Villes d’Avignon et de Villeneuve, le CNRS, la Compagnie nationale du Rhône, l’Union européenne, la Région Provence-Alpes-Côte-d’Azur.

Six milliards de prise de vue

En tout, six milliards de prises de vues ont été faites, scannées des points les plus hauts, à 360°, permettant de survoler des paysages inédits depuis les tours, les belvédères, les clochers. Grâce aux tablettes et aux smartphones, on pourra par une simple application aller de Saze à Caumont au moyen d’une balade numérique.

Période de glaciation

Ils apprendront ainsi que les travaux du Pont le plus célèbre du monde ont débuté en 1177, qu’il fut détruit en 1226, que la tour Philippe le Bel fut édifiée en 1293, que Louis XIV traversa le pont en 1660 ou encore qu’en 1670, à la suite d’une période de glaciation du Rhône, les phénomènes de crûes ont été violents fragilisant les arches emportées par les eaux.

Le pont d’Avignon, le seul entre Provence et Languedoc

Ils découvriront aussi que l’Ile de la Barthelasse n’existait pas. Quant à la tour Philippe Le Bel, elle contrôlait l’un des carrefours les plus importants du Midi médiéval au cœur d’un système géopolitique complexe né de la Croisade des Albigeois.

Si Le Languedoc est la propriété de Philippe Le Bel, la Provence, elle appartient au roi de Naples, Charles d’Anjou. De fait, à l’époque, le pont d’Avignon est le seul pont entre la Provence et Le Languedoc.

Une chapelle sur le pont

Autre curiosité, enfin, la présence d’une chapelle sur le pont d’Avignon. Selon l’historien Andreas Hartmann-Virnich, “c’est une construction tout à fait originale, sans équivalent en 1770”. Certains pensent naturellement à la protection spirituelle de saint Bénezet ou à l’impact de la présence des papes à Avignon. D’autres encore imaginent un péage. Grâce aux travaux qui vont se poursuivre, la 3D devrait bientôt émettre l’hypothèse la plus plausible.

Belle saison pour Avignon

https://www.laprovence.com/article/edition-vaucluse/5645092/tourisme-au-palais-et-au-pont-une-frequentation-historique.html

Tourisme : au Palais et au Pont, une fréquentation… historique à Avignon

Les deux monuments emblématiques d’Avignon n’avaient pas accueilli autant de visiteurs depuis l’an 2000

Le plus grand palais gothique d’Europe et le pont aux quatre arches, célèbre dans le monde grâce à sa chanson-hymne, sont actuellement lancés dans une dynamique sans précédent en ce qui concerne leur fréquentation respective. Pour preuve, le palais des papes et le pont Saint-Benezet battent depuis le début de l’été leur record historique. L’ancienne demeure des papes, au XIVe siècle, a accueilli 104 656 visiteurs (+16% par rapport à 2018) tandis que 72 432 personnes sont allées vérifier si l’on dansait bien sur le pont d’Avignon (+11 %).

Ce sont les meilleurs résultats jamais enregistrés depuis 2000, qui surpassent le record de fréquentation déjà enregistré au palais des papes en juillet 2015 (98 775 visiteurs) et au pont en 2018 (72 229)” explique-t-on du côté d’Avignon Tourisme, l’organisme gestionnaire des deux monuments.

le moulin d’Alphonse

 

Ecrivain, Auteur dramatique, Poète et Romancier. Il est né a Nîmes le13 mai 1840 et mort à  Paris 16 décembre 1897 (57 ans). Son nom et son oeuvre sont indissociables de la Provence! 

Aujourd’hui arretons nous au célèbre moulin à Fontvieille

Le moulin Saint-Pierre (ou Moulin Ribet), dit moulin de Daudet, a été construit en 1814, c’ est le moulin à vent le plus connu de Fontvieille. Contrairement à la légende locale, Daudet ne l’a jamais habité, c’est au château de Montauban chez les Ambroy qu’il réside, mais ce moulin l’aurait inspiré pour écrire « Le secret de Maître Cornille », l’une des nouvelles du recueil Les Lettres de mon moulin publié en 1869.

«Tout autour du village, les collines étaient couvertes de moulins à vent. De droite et de gauche, on ne voyait que des ailes qui viraient au mistral par-dessus les pins.»
Si Alphonse Daudet quitta son Paris «sale et noir» pour les marches du perron
du moulin de Fontvieille, c’est que la vue devait en valoir la peine. Le Sud
et son mistral ont un jour compté des moulins par centaines. Aujourd’hui, peu
d’entre eux ont encore l’allure de s’appeler «moulin » et encore moins d’entre eux sont actifs. Celui de Fontvieille, le moulin des «Lettres de mon moulin» est ouvert à la visite.

En 1915. c’est la fin de l’activité du moulin, l’un des derniers à avoir cessé de tourner.

Alphonse Daudet n’ y a jamais habité mais il l’a décrit :

« Une ruine ce moulin ; un débris croulant de pierres et de vieilles planches, qu’on n’avait pas mis au vent depuis des années et qui gisait, inutile comme un poète, alors que tout autour sur la côte la meunerie prospérait et virait à toutes ailes ».

« Toute mon œuvre est là » confie Alphonse Daudet à l’un de ses amis à propos de la Provence.

Portrait de Mme Daudet par Renoir

à lire Sur les pas de Alphonse DaudetClaude Karkel. Editions Campanile.

https://www.h8-collection.com/h8-journal/Echappee.Vol.02.pdf